L’affaire Dreyfus, l’affaire du collier de la Reine, l’affaire Lafarge sont trois exemples d’énigmes judiciaires qui ont passionné l’opinion publique.
Madame Lafarge, née Marie Capelle, 24 ans, est accusée d’avoir empoisonné son mari avec de l’arsenic. Condamnée à perpétuité, incarcérée à la prison de Montpellier, elle y rédige Heures de prison, et c’est ce livre poétiquement écrit que commente et juge Alexandre Dumas qui a eu l’occasion de connaître la famille de l’auteure. Libérée en 1852 pour cause de tuberculose, Marie meurt peu de temps après. On ne sait, à ce jour, si elle a effectivement empoisonné son mari. La science a en effet démontré depuis que l’arsenic est présent naturellement dans le corps humain. Une étude de 1978 évoque même la thèse de la fièvre typhoïde pour expliquer le décès de Charles Lafarge.
« Marie Capelle était-elle coupable ou non ? Ceci est maintenant une affaire entre ses juges et Dieu. Elle disait obstinément,
éternellement : -Non ! – La loi a dit une seule fois : -Oui,- et cette seule affirmation l’a emporté sur toutes ses dénégations.
Nous l’avons connue enfant, parée de la double robe virginale, de la jeunesse et de l’innocence. »
Heures de prison fait partie d’un recueil que Dumas a intitulé Bric-à-brac.
Alexandre Dumas par Nadar (1855).
Merci René pour cette lecture même si la manière dont est écrite cette nouvelle n’a éveillé en moi aucune compassion.