Alexandre Dumas, par Étienne Carjat

Black

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« Un beau jour de 1842 alors que le chevalier de la Graverie fait sa promenade quotidienne dans la ville de Chartres, un chien le prend en affection et le suit jusqu’à chez lui. Ne désirant pas s’attacher, il le chasse dans un premier temps avant de repenser à ce que lui avait dit son cher ami le capitaine Dusmenil juste avant de mourir: « …je prie le bon dieu de me confier la peau du premier chien venu pour te rejoindre… ».

Aussi, lorsque après trois semaines de recherches infructueuses il le retrouve enfin accompagnant une jeune fille, il n’hésite pas à l’enlever, intimement convaincu que ce chien nommé Black n’est autre que son ami « réincarné ».
Mais six mois plus tard, le chien s’enfuit et le chevalier le poursuit jusqu’au chevet de la jeune fille mourante et enceinte. Il se rend compte alors que son geste a eu des conséquences bien néfastes sur l’honneur de cette dernière, qui privée de la protection de son chien, a cédé à un militaire, celui-ci ayant profité de la ressemblance et de l’amour qu’elle portait à son frère jumeau.
Faisant fi des médisances du voisinage, le chevalier installe la jeune fille chez lui, d’autant plus qu’elle ressemble énormément à sa femme qu’il n’a pas revue depuis la découverte de son infidélité… Et si cette jeune Thérèse était le fruit des amours de sa femme et de son amant ?
[…]
Nous voici en présence d’un roman de Dumas qui a un thème original : la métempsycose. Il s’agit d’une doctrine selon laquelle une même âme peut animer successivement plusieurs corps humains ou animaux et que l’on peut donc assimiler à la réincarnation. Thème original mais pas surprenant de la part de l’auteur puisque nous connaissons son goût pour les choses étranges et le surnaturel.
Tout au long du récit, comme il sait si bien le faire, par des mots, des petites allusions, Dumas fait en sorte que le doute s’installe en nous. Et si c’était vrai ? Si le chien Black était bien la nouvelle enveloppe charnelle du capitaine Dumesnil ? En tout cas, le chevalier, lui, en est persuadé, ce qui lui donne un courage et une détermination qu’il n’avait jamais eus jusque-là.
[…]
En outre il y a dans ce livre de l’humour, des histoires d’amour, d’honneur, de fidélité, d’adultère, de tromperie, ce qui fait qu’on se laisse littéralement emporter par le récit. Même si, à bien y réfléchir, il n’y a pas vraiment d’action. Encore une illustration de l’immense talent de narrateur de Dumas.
On le voit donc, nous avons tous les ingrédients d’un roman divertissant, agréable, original de par son thème et sa construction, l’auteur nous indiquant dans le premier chapitre qu’« il écrit un livre à l’envers pour lancer la mode » !
Il est donc bien dommage que ce livre reste quasiment inconnu : il mériterait de sortir de l’ombre ! »

D’après la présentation et l’analyse de Nicole Vougny sur le site Société des amis d’Alexandre Dumas.


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Fichier 37 :
Léo Delibes, Pizzicato de Sylvia, interprété par Markus Staab (licence Cc-By-3.0).

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Livre audio gratuit ajouté le 18/10/2015.

33 Commentaires

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  1. Merci, Elisabeth, j’ai beaucoup aimé enregistrer l’histoire de Black. Comme le chevalier pour Dumesnil, il m’arrive de trouver à Socrate, le chien de ma petite-fille, un regard humain. Mais il ne m’a pas encore parlé.
    Pour Balzac, je réfléchis sans pouvoir me décider.

  2. Merci beaucoup, Domi, pour cette très divertissante lecture et la découverte d’un Dumas que je ne connaissais pas.

    Je viens de finir l’écoute du roman, et je me suis laissée entraîner avec grand plaisir dans tous les méandres de la relation avec Black… je veux dire de Monsieur Dumesnil .!.. et de tout ce qu’elle transforme chez M. de la Graverie. Et le sauvetage de la noyade par les Tahitiennes est un morceau de bravoure ! Grand merci, c’est formidable !
    La lecture d’un Balzac est très attendue…

  3. OOPS! 😉

    Tout ce que Benoît a dit est excatement ce que ce je ne saurais dire encore mieux.
    Je ne peux m’arrachée à cette belle voix lisant alexandre Dumas si agéablement. On croirait être en scène soi-même en entendant Domi.
    Un grand merci!

    Odile

  4. Chère Odile,
    Votre commentaire me touche beaucoup.
    Mais ce n’est pas moi qui lis Balzac. Peut-être … un jour.
    Je n’ai lu que ce Dumas que je ne connaissais pas et que j’ai eu grand plaisir à découvrir.

    Amicalement.
    Domi

  5. Chère Christine ,
    Comment peut on télécharger le texte :
    RYNER, Han – L’Individualisme Dans L’Antiquité

    Merci infiniment ,
    Ahmed

    Chère DOMI …. JE VOUS AI ADRESSE UN MESSAGE 3 JOURS .

    AMITIES
    AHMED

  6. Tout ce que Benoît a dit est excatement ce que ce je ne saurais dire encore mieux.
    Je ne peux m’arrachée à cette belle voix lisant Balzac si agéablement. On croirait être en scène soi-même en entendant Domi.
    Un grand merci!

    Odile

  7. Cher Benoît,

    Merci de votre commentaire qui me procure un grand plaisir.

    J’espère que la suite du livre vous sera agréable.
    Sincèrement,

    Domi

  8. Chère Domi,

    Merci pour la charmante lecture de cette oeuvre
    méconnue.
    Je n’en suis qu’au huitième chapitre, mais votre interprétation me plaît
    beaucoup !
    Vous donnez la place au texte sans l’encombrer du désagréable cabotinage qu’on retrouve chez certains DDV.
    J’avais beaucoup apprécié vos Contes du Gil Blas, entre autres lectures ; ce Dumas me procure autant de bons moments.

    Un grand merci de vos obligeantes prestation !

    Salutations de Benoît

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