Il ne s’agit pas ici du mathématicien Louis de Broglie (1892-1987), prix Nobel de physique, mais d’Albert, duc de Broglie (1821-1901), historien, diplomate et homme d’État français, monarchiste et orléaniste. Ses ouvrages historiques sont très nombreux.
Ce qui nous intéresse, aujourd’hui où les débats sur le sujet fleurissent et refleurissent, est en 1849 cet article de la Revue des deux mondes, Du dernier conflit entre le président de la République et l’Assemblée nationale.
L’auteur a bien évidemment ses idées de Secrétaire d’ambassade à Madrid et à Rome sous le règne de Louis-Philippe Ier, mais il quitte son poste en 1848 et s’abstient de toute activité politique sous le Second Empire à l’heure où il écrit ces lignes.
Avouez que le début était tentant !
« Un mot qui se trouve en ce moment en France dans toutes les bouches c’est que ce sont les républicains qui font tort à la république. Depuis le débat de la semaine dernière, il faut faire un amendement à cette phrase, devenue proverbiale ; il faut ajouter que ceux qui comprennent le moins la république sont encore les républicains.
Toute forme républicaine, par conséquent, donne immédiatement naissance à ces deux questions : Comment sera élu le chef du pouvoir exécutif ? quand, comment, dans quelle mesure, devant quelle autorité sera-t-il responsable ?
La responsabilité du chef de l’état, c’est trop et ce n’est rien. C’est trop, si on en fait usage ; l’état entier est ébranlé quand cette colonne chancelle. Ce n’est rien, si on craint de l’employer et qu’on la laisse dormir dans l’oubli. »
“La responsabilité du chef de l’état […] n’est rien si on craint de l’employer et qu’on la laisse dormir dans l’oubli.”
Nestor Plasma, qui remercie le donneur de voix, voit très bien de qui l’auteur, par-delà la tombe, veut nous parler.
► Nestor Plasma, c’est pour ça qu’on l’aime