Le Petit Léveillé

L’amour de Cim (1845-1924) pour son pays natal, si présent dans ses onze Contes et souvenirs de mon pays déborde aussi dans son roman Le Petit Léveillé où reviennent souvent des descriptions de la région de l’Argonne et de Verdun.

Le petit Césaire Léveillé, 13 ans, orphelin, excellent flûtiste, adore son oncle Justin qui l’a élevé et veut lui donner un sûr métier : « Non, mon enfant, répondait-il à Césaire, pas de profession uniquement artistique ! C’est trop incertain et aléatoire, trop dangereux… C’est parce que je t’aime, parce que je te veux heureux plus tard, que je combats aujourd’hui ton désir, si vif qu’il soit. Vois-tu, mon petit Césaire, l’Art est peut-être ce qu’il y a de plus beau sur terre, de plus grand et de meilleur avec la Bonté ; mais ce dieu exige un culte désintéressé. »

Le roman nous conte par le menu les aventures et les petits malheurs de ce pauvre Césaire qui heureusement ne rencontre que gens sympathiques pour l’aider. À part un loup, deux malfaiteurs, un voleur,une patronne presque méchante et la « misérable » servante Léocadie, tous les personnages sont si bons qu’on croirait vivre un conte de fées.
Un peu naïf, mais rafraîchissant à notre époque !