« L’année 1892 ne se fait remarquer par aucun forfait légendaire. Année moyenne, dirions-nous, si elle ne se distinguait de ses aînées par deux manifestations sociales des plus caractéristiques : l’antisémitisme et l’anarchisme passent à l’action.
Voici qu’en 1892 la propagande par le fait se réveille avec Ravachol. Coup sur coup, à la suite du vol de dynamite de Soisy-sous-Étiolles, des attentats sont commis contre deux magistrats.
Des bombes sont déposées à la Préfecture de police, à l’Hôtel-de-Ville, à la porte d’hôtels particuliers.
Ravachol est pris.
L’antisémitisme, qui avait mis tant d’années à s’acclimater dans ce pays de tolérance, semble se développer parallèlement à l’anarchisme et, comme lui, fait explosion en 1892.
Celui-ci s’attaque aux bourgeois, celui-là aux Juifs qui possèdent.
La France souffre du mal d’argent. Les grandes fortunes sont en train d’absorber la petite épargne, comme les grands magasins ont tué le petit commerce, comme les manufactures immenses ont tué le travail à domicile, si familial, si intime, si moralisateur. » (Préface de Ravachol)
Si l’on remplace « anarchisme » par « terrorisme », on pourrait faire quelques rapprochements entre 2016 et 1892…
Les trois procès dans lesquels Ravachol fut impliqué sont soigneusement relatés par Albert Bataille, comme ceux concernant l’Affaire Chambige en 1888 dans les Causes criminelles et mondaines.
« François Claudius Koënigstein dit Ravachol, le « Rocambole de l’anarchisme », est un ouvrier et militant anarchiste français, né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond. S’étant rendu coupable de plusieurs délits, assassinats et attentats, il est guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison. » (Wikipédia)
“Si l’on remplace « anarchisme » par « terrorisme », on pourrait faire quelques rapprochements entre 2016 et 1892…”
C’est très exact !!!