De juillet 1906 à novembre 1912, Alain-Fournier (Henri Fournier) écrivit régulièrement à son ami et ancien condisciple du lycée Lakanal, René Bichet, « le Petit B. », surnommé aussi « le Petit Poète ». Isabelle Rivière, sœur de l’auteur du Grand Meaulnes (version 1, version 2), a écrit de lui qu’il était d’une présence douce et discrète, d’une gaieté légèrement voilée, d’un enthousiasme profond mais assourdi et comme déjà détaché, et d’une gentillesse un peu fermée.
Ces lettres parlent de littérature (Péguy, Gide, Claudel, Lhote, Suarès, Marguerite Audoux, Jacques Rivière son grand ami…), de musique et d’art. Mais aussi des chroniques dans les journaux, des poèmes de Bichet, des cercles littéraires qu’on cherche à fréquenter, du Grand Meaulnes en gestation, de Paris, de la campagne… Et bien sûr de l’amour, des rencontres, des passions…
Et puis on évoque les manœuvres militaires. Les préparatifs de la guerre menaçante sont là, en filigrane. Cette guerre qui fauchera Alain-Fournier le 22 septembre 1914, à Saint-Rémy (Vosges), en pleine jeunesse.
Quant à René Bichet, il meurt accidentellement, après s’être laissé entraîner à de stupides excès de boisson et de morphine, à l’issue d’une soirée d’anciens normaliens, fin décembre 1912, un mois seulement après la dernière de ces 15 lettres, à lui adressées.
Emmanuel Chabrier, Suite Pastorale, Op033, I. Idylle, interprétée par l’Orchestre Symphonique de Detroit dirigé par Paul Paray (1960, domaine public).
Merci Wilfrid pour votre enthousiasme et votre encourageant commentaire. Amitiés,
ALAIN D.
Merci pour ce travail !
Cordialement.
Un grand MERCI aussi (et toutes mes excuses pour le retard à répondre) aux compliments de Christophe !
Bien cordialement,
ALAIN D.