Loin d’être érotiques, ces deux jolis Miracles d’Alain-Fournier sont une sorte de divinisation de la femme à l’époque où, au contraire, Pierre Louÿs glorifiait le charnel dans Les Chansons de Bilitis.
« Voici la forme humaine de nos désirs ; voici celle qui vient pour être notre femme et partager notre vie : cette douceur passionnée qui nous envahit mystérieusement à son approche, c’est la première hésitante émotion de reconnaître ce même être, anciennement apparu, ce même corps féminin tout mêlé au mystérieux passé, enfantin et chrétien. » (Le Corps de la femme)
« Voici l’heure où sous les lourdes branches du marronnier qui dépassent la haie du parc, nous parlions tout bas de notre amour à grandes phrases défaillantes. Que de fois, accoudé au petit mur, je l’ai attendue à passer dans le chemin, tandis que l’angélus du soir pascal disait : voici l’heure la plus douce du jour. » (Dans le tout petit jardin).
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