Al-Hamadhânî est né vers 967 à Hamadhân et mort à Herât en 1008. Surnommé « le prodige du siècle », il est l’inventeur d’un genre proche de la nouvelle : la maqâma ou séance. La maqâma est une historiette écrite en prose rimée, qui met en scène deux personnages récurrents : le narrateur, Isa, fils de Hischâm, et Abû al-Fath al-Iskandarî, un fieffé coquin, habile à berner son monde par une éloquence verbale hors du commun. Vous verrez dans cette historiette que notre homme ne recule devant aucune audace pour arriver à ses fins.
Traduction de Silvestre de Sacy (1758-1838) revue avec M. Igheroussene.
Chrestomathie arabe, ou extraits de divers écrivains arabes, tant en prose qu’en vers, avec une traduction française et des notes. À l’usage des Élèves de l’École royale et spéciale des Langues orientales vivantes ; seconde édition corrigée et augmentée ; par M. le Baron Silvestre de Sacy. Tome III. Imprimé par autorisation du Roi, à l’Imprimerie Royale. 1827. (Voir XXVIII. Extrait du Recueil des Séances d’Abou’lfadhl Ahmed Hamadani, Surnommé Bédi-alzéman. Séance XX. L’Imam, page 255.)
Bibliographie:
Al-Hamadâni. Choix de Maqâmât (Séances). trad. Régis Blachère et Pierre Masnou. Klincksieck, 1957.
Le Livre des vagabonds : séances d’un beau parleur impénitent / Badîʿ al-Zamâne al-Hamadhânî ; texte établi sur les manuscrits originaux par René R. Khawam. Phébus, 1997.
La parole est d’or : séances et stations d’un poète itinérant / Abû al-Fadl Ahmad ibn al-Husayn, ibn Yahyâ ibn Sa‘îd, Badî‘ al-Zamân al-Hamadhânî ; texte établi, annoté et traduit de l’arabe par Philippe Vigreux. Sindbad, 2011.
Houssem Bettaibi, Arabian Oud (licence Cc-By-Sa-3.0).
Oui, Sautillant, vous avez raison, il ne s’agit pas du même auteur. Je l’avais d’ailleurs signalé à Babelio il y a quelques mois, mais ils n’ont visiblement pas jugé utile de corriger :
« Bonjour,
Il y a une erreur. La parole est d’or : Séances et stations d’un poète itinérant est l’œuvre d’Ahmad Al-Hamadhânî, surnommé Badî’ al-Zamân, « le Prodige du Siècle » (967-1007) et non de ‘Ayn-al-Qużāt Hamadānī (1098-1131). Il ne s’agit pas du même auteur. »
https://www.babelio.com/auteur/-Hamadhani/223518/critiques
@LOIC et… JPB
@Loïc
Le mot important est “équitablement” !
@Amandine
Liberté d’expression ??? Hum ! Hum ! Voyez donc comment il a fini :
https://www.babelio.com/auteur/-Hamadhani/223518
Appelé “le deuxième Hallâj”, comme le “cardeur de laine” (ou d’âmes) – son maître indirect -, il mourra sous le coup de la Loi du fait de ses accès à des stations qu’il jugeait gnostiques, et les exotériques, quant à eux, foncièrement impies : écorché vif, crucifié, brûlé, il eût ensuite ses cendres réparties équitablement aux quatre points cardinaux…
Je partage l’avis des commentaires précédents et trouve que la lecture et la voix qui l’habille sont irréprochables.
Il me semble par ailleurs que le personnage sournois, trompeur, manipulateur et cynique d’Abû l-Fath al-Iskandarî ait largement trouvé écho quelques siècles plus tard dans l’œuvre de Nicolas Machiavel, considérée comme le soubassement de la philosophie politique moderne. Cette œuvre où la logique du pouvoir est fondée sur la religion qui a une fonction essentiellement politique, liant l’obéissance aux lois, indispensables à la liberté, à la crainte qu’inspire la Providence.
Presque politiquement incorrect par les temps qui courent.
Et tant mieux !
Je ne connais pas du tout la littérature perse, mais j’ai l’impression qu’il y a 1000 ans la liberté d’expression était plus grande. Sautillant a raison, ne vous inquiétez pas pour votre voix, c’est très bien lu!
Pas de coquetterie ! Vous l ‘ aimez déjà !
Et y’ a pas de mal à ça ! Faut aimer les bonnes choses que Dieu donne… à soi-même et aux autres ! À soi-même… comme si c ‘ etait un autre !…
je ne suis pas en train de prêcher le nombrilisme !
Merci pour le compliment. Vous réussiriez presque à me faire aimer ma voix !
AHIKAR… Bonjour !
Sa. vou. reux ! ( et très bien lu )