« Nous allions souvent pêcher à Chécy, non loin de la cale à Girard. La cale à Girard était un ancien bassin de radoub, construit au XIXe siècle pour réparer les bateaux. Il y avait belle lurette que tout ça était à l’abandon, envahi par des herbes bien plus hautes que nous. Quand nous arrivâmes, un parigot était déjà là, installé pile à notre emplacement habituel… »
Je dédie ce récit à M. René Depasse pour toutes ses lectures, et plus particulièrement celle de La Célèbre Grenouille sauteuse du comté de Calaveras. Depuis qu’il m’a fait découvrir ce récit truculent de Mark Twain, je n’ai eu de cesse d’y revenir et l’envie d’écrire une farce me taraudait.
P.-S. : La verve de Rémi, un des protagonistes de l’histoire, apparaîtra sans doute assez crue à certains. Cela n’engage bien sûr que l’auteur.
…Je suis curieuse de lire un témoin !! 🙂 🙂
Bonjour Ahikar,
Ah je vois que tu expérimentes le « réalisme magique » de Mo Yan !
Chère Candice, cher Éric,
Merci à tous deux pour vos chaleureux commentaires.
Candice, vous avez bien raison de préférer la pêche « no kill ». Toutefois, je me suis souvent demandé comment survivaient les poissons qui repartaient avec un hameçon dans le ventre. Des pêcheurs m’ont souvent assuré que ça ne les empêchait pas de vivre, qu’ils le supportaient très bien. Est-ce bien vrai ? J’ai fait des recherches sur Internet, mais n’ai absolument rien trouvé sur le sujet. La seule chose que je puis pourtant affirmer, c’est que je n’aimerais pas vivre avec un hameçon dans l’estomac.
C’est pourquoi je lance ici un appel à témoins : si vous êtes un poisson et que vous vivez présentement avec un ou plusieurs hameçons dans le ventre, acceptez donc de témoigner et de dire si vous êtes si heureux que cela, si vous ne souffrez d’aucuns maux. Inutile de répondre si vous n’êtes pas un poisson, votre témoignage ne pourra être pris en considération ! 😉
À très bientôt, j’espère.
Amitiés, 🙂
Ahikar
Ah oui ! Les parties de pêche ! J’avais oublié…
Adolescents c’était des parties de drague, adulte des sorties en famille. Le pire était au retour, le vidage des poissons ☹…
Heureusement nous sommes passés à la pêche « no kill ».
Amitiés
Jean-Pierre est un esthète qui préfère taquiner la Muse plutôt que le goujon. Itou !
Merci Ahikar pour cette farce rabelaisienne. J’ai souvent ri.
Eric
Cher René, tout l’honneur est pour moi. J’écouterai avec grand plaisir ces nouvelles lectures de Mark Twain, et qui sait, prendrai-je peut-être la plume et caresserai-je la Muse !
Je ne suis pas pêcheur. Mais, apprenant les indéniables qualités des fifises, je le regrette !
Merci cher Jean-Pierre pour votre charmant commentaire.
Pour info, le fifise est un petit asticot rouge ou blanc, larve d’Ophyra aenescens. Cette mouche et son asticot sont par ailleurs bien connus des éleveurs de porcs, car ils la substituent à la mouche domestique. En effet, cette mouche du lisier présente l’avantage de ne presque pas voler et de ne pas sortir de la fosse. Elle ne va donc pas sur les animaux, ne souille pas le matériel par ses déjections et ne transmet donc pas de maladies. Cette larve est en plus dite larvicide, car elle dévore toutes les autres larves de mouches en les éventrant et en aspirant le contenu. Charmant, non !
Très honoré,cher Ahikar,par votre dédicace.Quelques nouveaux Twain ,le 7 avril,exciteront peut _être votre Muse!
Très belle tranche de vie pour ces fifies des fifties (ou presque) !