Le mouvement « décadent » se situe dans les années 1880-1900. Appartiennent à ce groupe sans chef Huysmans, Barbey d’Aurevilly, Villiers de L’Isle-Adam, Rollinat, Bloy Lafforgue et un certain Floupette, qui n’a jamais existé, non plus que ses poèmes et qui est en fait le pseudonyme de deux faiseurs de blagues associés Henri Beauclair et Gabriel Vicaire qui écrivirent Les Déliquescences d’Adoré Floupette, 16 poèmes décadents. Parodie collective de Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, ils ridiculisent le pessimisme morbide, le langage affecté, les obscurités, les audaces de style, avec beaucoup d’allusions lestes et provocatrices.
« Nos pères étaient forts, et leurs rêves ardents,
S’envolaient d’un coup d’aile au pays de Lumière.
Nous dont la fleur dolente est la Rose Trémière,
Nous n’avons plus de cœur, nous n’avons plus de dents !
Pauvres pantins avec un peu de son, dedans,
Nous regardons, sans voir, la ferme et la fermière.
Nous renâclons devant la tâche coutumière,
Charlots trop amusés, ultimes Décadents. »
Très bon site de textes audio, malheureusement il est parfois impossible, comme ici avec cette nouvelle, d’écouter d’un trait toute la nouvelle : les enregistrements sont découpés, ici selon les chapitres, et il faut revenir à chaque fois au clavier pour lancer le chapitre suivant. Les lectures de René Depasse sont incroyables, merci pour ce site et ce riche choix de textes !
Merci infiniment d’ailleurs pour cette exquisitesque floupetterie.
René Depasse, au vu de vos derniers choix d’enregistrement, je vous soupçonne d’avoir mis la main sur la recueil humoristique Fumisteries. Ai-je raison ?