L’action de ce roman publié en 1907 se déroule à Londres à la fin du XIXème siècle. Verloc, le personnage principal est membre d’une cellule anarchiste mais est aussi employé comme agent provocateur par une ambassade étrangère. Sa couverture est une papeterie minable, qui vend des revues douteuses… et des préservatifs. Sa famille se compose de Winnie, sa femme, de sa belle-mère âgée et impotente, et de Stevie, son jeune beau-frère, faible d’esprit et affligé d’une horreur morbide de la souffrance. Convoqué à l’ambassade, Verloc se voit intimer l’ordre de commettre un attentat à la bombe contre l’Observatoire de Greenwich, le but étant de secouer l’apathie des autorités britanniques, jugées trop indulgentes envers le terrorisme international.
Ce thème prémonitoire fait que ce classique – dont la narration comporte des bonds en avant et des retours en arrière un peu déconcertants – connaît depuis quelques années un regain de faveur. L’auteur s’est inspiré d’un fait réel. En 1894, un Français, Martial Bourdin, fut tué par la bombe qu’il s’apprêtait à lancer contre l’Observatoire de Greenwich.
Gustav Mahler, Kindertotenlieder – Chants sur la mort des enfants, interprété par K.Flagstad et l’Orchestre Philharmonique de Vienne, dirigé par A.Boult (1957, domaine public).
Merci, cher Joël, pour vos trois messages. Ils sont d’autant plus appréciés que ce sont les premiers qui me soient transmis depuis le début du mois d’août.
Amicalement.
André Rannou