Comédie en un acte de Jules Renard représentée pour la première fois le 2 mars 1900, au théâtre Antoine. Cette pièce est une adaptation du roman Poil de carotte publié en 1894.
Chef-d’œuvre du théâtre naturaliste, cette pièce n’a pas pris une ride. N’importe quel enfant mal aimé se reconnaîtra aisément derrière cette satire amère de la famille. Toutefois, ce qui a changé, c’est qu’à cette époque les couples mal assortis ne divorçaient pas, alors que de nos jours c’est monnaie courante. Poil de Carotte aurait-il été plus heureux si ses parents s’étaient séparés ? Question à méditer…
Depuis plus d’un siècle, le succès de cette pièce ne s’est jamais démenti et il est rare qu’elle ne soit pas à l’affiche de quelque théâtre parisien ou de province.
Bonne écoute, et puisse cette lecture vous donner envie d’aller au théâtre !
Merci OKO et feynmanadmirer pour vos commentaires.
Amitiés, 🙂
Ahikar
Les dialogues lus avec clarté et une technique impeccables. Merci beaucoup, monsieur Ahikar. Un grand merci à toutes et tous pour ce site magnifique !
super bien lu… je me suis régalé… bien différent du roman
merci
Bonjour,
Pour info, la pièce est très différente du roman. Le public visé n’est pas le même. Le roman visait un public jeune, alors que la pièce élargit les thèmes (la famille, la mésentente, le manque de communication, la difficulté à vivre ensemble) et vise un plus vaste public.
Extrait d’une conférence prononcée par Jules Renard le samedi 29 octobre 1904, devant les adhérents de l’Amicale de la Nièvre :
“J’avais porté longtemps, fort longtemps, Poil de Carotte et je m’en étais délivré d’abord par le livre. J’allais mieux, pas tout à fait pourtant. Malgré le bon accueil ou à cause du bon accueil fait au livre intitulé Poil de Carotte, il me restait encore du Poil de Carotte. (Il m’en reste encore d’ailleurs, il m’en restera toujours, car il y a – est-ce un avantage ou une infériorité – il y a l’homme d’un seul livre, comme il y a l’homme d’une seule femme.)
Je ne voulais pas recommencer le livre, sous prétexte de le continuer. Il ne me plaisait pas d’écrire un Poil de Carotte en deux, trois, quatre… trente-six volumes.
C’est alors que je songeai au théâtre.”
En vous souhaitant une bonne écoute !
Amitiés,