Accueil › Forums › Textes contemporains › (O) CABOT, Thierry – Poèmes (Sélection 6)
- Ce sujet contient 9 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Christine Sétrin, le il y a 12 années et 9 mois.
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- 24 février 2012 à 15h05 #14354224 février 2012 à 15h05 #154647
Bonjour, chers collègues donneurs de voix
Je soumets à vos votes les deux derniers poèmes de Thierry Cabot
Un soir de neige
Nos regards se touchaient sous l’éclat vert des lampes.
C’était un soir de neige unique et désiré ;
Un soir où l’idéal coulait sur tes deux tempes
Et tapissait ma voix d’un chemin azuré.
Les longs murs cotonneux vibraient comme des psaumes.
Les ombres chuchotaient au coin des blancs rideaux.
Nous semblions chacun à la fleur de nos paumes
Détenir, fascinants, tous les eldorados.
Si belle dans ta chair aux suaves musiques,
Tu devinais en moi la magie et la paix,
La magie effeuillant ses dons métaphysiques
Et la paix rayonnant de mystères épais.
O muse ! alors que les flocons teignaient les vitres,
Je lisais notre amour au point de défaillir
Comme si, saintement, de pages en chapitres,
J’avais eu tout entier le divin à cueillir.
Noire mélancolie
Comme j’ai peur ; ma foi s’enlise.
L’espoir s’écaille en gémissant.
Un air de fado grimaçant
Me tue et retue à sa guise.
L’épouvantable et lourde bise
Incrustée en moi jusqu’au sang,
Rend ce jour d’hiver qui descend
Plus éteint qu’une messe grise.
Sais-je où défaille ma raison ?
Le soir tendu vers l’horizon,
Etrangle l’espace livide.
Mes rares biens se sont enfuis.
Le vide sans cesse, le vide
Noire mélancolie
Comme j’ai peur ; ma foi s’enlise.
L’espoir s’écaille en gémissant.
Un air de fado grimaçant
Me tue et retue à sa guise.
L’épouvantable et lourde bise
Incrustée en moi jusqu’au sang,
Rend ce jour d’hiver qui descend
Plus éteint qu’une messe grise.
Sais-je où défaille ma raison ?
Le soir tendu vers l’horizon,
Etrangle l’espace livide.
Mes rares biens se sont enfuis.
Le vide sans cesse, le vide
Me fait oublier qui je suis.
Me fait oublier qui je suis.
Noire mélancolie
Comme j’ai peur ; ma foi s’enlise.
L’espoir s’écaille en gémissant.
Un air de fado grimaçant
Me tue et retue à sa guise.
L’épouvantable et lourde bise
Incrustée en moi jusqu’au sang,
Rend ce jour d’hiver qui descend
Plus éteint qu’une messe grise.
Sais-je où défaille ma raison ?
Le soir tendu vers l’horizon,
Etrangle l’espace livide.
Mes rares biens se sont enfuis.
Le vide sans cesse, le vide
Me fait oublier qui je suis.
Merci Bonne journée
Cocotte
24 février 2012 à 15h31 #154648o
25 février 2012 à 6h44 #154649O
26 février 2012 à 12h33 #154657O
Le premier a une joli cachet baudelairien 🙂
26 février 2012 à 23h01 #154660O
1 mars 2012 à 17h11 #154677O
3 mars 2012 à 14h16 #154685O
3 mars 2012 à 15h16 #154686O
C'est très beau, on sent que ces vers sont fait pour être dits à voix haute. Bravo !
3 mars 2012 à 16h22 #154687O
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