- Ce sujet contient 93 réponses, 8 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Plume, le il y a 4 années et 6 mois.
- AuteurMessages
- 22 mars 2020 à 10h08 #162568
Confinement
Eh oui, même en Turquie, dans le petit village de Nasreddine, le confinement est de rigueur.
En allant faire ses courses, équipé d’un masque de protection, il croise la voisine. Ils se parlent tout en se tenant éloignés l’un de l’autre. La voisine est très remontée contre son mari.
— Il n’arrête pas de sortir sans arrêt. Un coup c’est le chien ! Après, c’est le chat ! Tout à l’heure, il ira faire son jogging ! Et cet après-midi, un tour de vélo ! Il n’arrête pas de multiplier les sorties inutiles. Je te le dis, moi, ce n’est pas un confiné, mais un con fini !
22 mars 2020 à 10h34 #162569Sans idée précise du nom de ce personnage, rien n'empêche de présumer qu'il s'appelle Nasreddine…
- VID-20200321-WA0001.mp4
22 mars 2020 à 18h16 #162575Chère Bruissement, le lien que vous indiquez, est incomplet.
22 mars 2020 à 19h42 #162578Oups! Je suis désolée.
Dommage!
C'est gentil à vous, cher Ahikar, de me l'avoir signalé.
23 mars 2020 à 6h59 #162580LA MAGIE
Nasreddine était invité à la table du roi. La vaisselle en or lui plaisait vraiment beaucoup. A la fin du repas, le Hodja brûlait d'envie de voler une petite cuillère. Mais il ne savait comment s'y prendre, car il était assis juste en face du roi.
Soudain, il vit le cadi, à l'autre bout de la table, subtiliser une petite cuillère et la cacher dans sa poche.
Alors, Nasreddine se leva et dit :
_ Pour vous remercier de ce bon repas, je vais vous faire un tour de magie. Regardez-bien : je mets cette petite cuillère dans ma poche.
_ Mais, voyons Nasreddine, dit le roi, ce n'est pas de la magie cela !
_ Si ! Parce que je vais la faire ressortir de la poche du cadi, à l'autre bout de la table.
23 mars 2020 à 9h18 #162582J'espère que cela fonctionnera cette fois:
https://drive.google.com/file/d/1u6fZMwgPtzhcOIN-ZAYNYMtBFWZB3Lq4/view?usp=sharing
23 mars 2020 à 9h55 #162583
Bonjour !
Reçu ce matin d'un ami.
« Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d'invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l'ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.
Ce que les grandes puissances occidentales n'ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yémen, ce petit machin l'a obtenu (cessez-le-feu, trêve…).
Ce que l'armée algérienne n'a pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (le Hirak a pris fin).
Ce que les opposants politiques n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (report des échéances électorales…).
Ce que les entreprises n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (remise d'impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d'investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques…).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu'ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n'est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d'une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l'argent n’a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l'univers pour établir l'égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l'intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l'Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l'humanité prenne conscience qu'elle n'est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l'évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre “humanité” dans cette “mondialité” à l'épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants ! »
Moustapha Dahleb
Bonne journée à tous et faites attention.
23 mars 2020 à 16h47 #162588Chère Bruissement, le lien fonctionne bien à présent. La vidéo est très drôle et pourrait tout à fait faire l’objet d’une adaptation pour cet adorable et malicieux Nasreddine. Espérons toutefois qu’un nombre restreint de maris pense ainsi !
https://drive.google.com/file/d/1u6fZMwgPtzhcOIN-ZAYNYMtBFWZB3Lq4/view?usp=sharing
23 mars 2020 à 17h44 #162589Naturellement cher Ahikar, car si ce n'était pas du second degré, et que les maris pensaient effectivement comme ce “Nasreddine” d'emprunt (merci d'accorder un peu de crédit à ce rapprochement entre les deux personnages), ce serait tout à fait odieux!
Il n'en reste pas moins que l'humour met en évidence une petite (toute petite, voire minuscule) portion de vérité, à savoir que le confinement peut s'avérer compliqué pour des êtres aussi différents dans leurs comportements et leurs désirs que sont les hommes, les femmes et les enfants.
De plus l'air de notre Nasreddine, qui préfère la fuite à toute confrontation, est très amusant!
24 mars 2020 à 7h12 #162591CROIRE, VRAIMENT ?
Un jour, en se penchant du haut d'une falaise, Nasreddine glissa et tomba. Par chance, un arbre avait poussé sur le flanc de la falaise et le Hodja put s'accrocher à une branche au-dessus du vide. Il cria:
_ Au secours ! Y a-t-il quelqu'un ?
Soudain une voix grave arriva du ciel :
_ N'aie pas peur, mon fils. Lâche la branche, je te soutiens.
Nasrredine fit semblant de n'avoir rien entendu. Il recommença :
_ Est-ce qu'il y a quelqu'un ?
_ Fais confiance, Hodja, reprit la voix céleste. Lâche-toi, ma main te soutiendra.
_ N'y a-t-il vraiment personne d'autre ?
25 mars 2020 à 6h46 #162596LA PART DE DIEU
Nasreddine discutait avec 2 amis. L'un dit :
_ Si je trouve un trésor, je dessine un cercle par terre et je jette l'argent vers le ciel. Ce qui tombera dans le cercle sera pour moi, et ce qui tombera à l'extérieur sera la part de Dieu, donc je la donnerai aux pauvres.
_Moi, dit le deuxième, je ferai comme toi. Mais ce qui tombera à l'extérieur du cercle sera pour moi. Et ce qui tombera dans le cercle sera la part de Dieu et je la donnerai donc aux pauvres.
Nasreddine avait bien écouté et était resté silencieux. Ses deux amis le regardèrent, étonnés.
_ Moi, dit Nasreddine, je ne dessinerai même pas de cercle. Je jetterai l'argent vers le ciel, et Dieu prendra ce qu'il veut. Donc ce qui tombera par terre sera pour moi.
25 mars 2020 à 11h16 #162597Bonjour,
Il y a une vingtaine d’années, dînant chez ma belle-mère en présence de plusieurs personnes que je ne connaissais pas, je découvris à la fin du repas que mon portefeuille n’était plus dans ma veste… J’ai adapté l’anecdote pour mon héros favori !
Bonne lecture !
Ahikar
Le portefeuille
Nasreddine dînait chez des amis. Comme Atatürk, il ne crachait pas sur le raki. Le repas terminé, il rentra chez lui, guilleret.
En accrochant sa pelisse au portemanteau, il la trouva un peu plus légère qu’à l’accoutumée. Et soudain, il se mit à crier :
— Au voleur ! Au voleur ! On m’a volé mon portefeuille !
Khadidja accourut.
— Khadidja, on m’a volé mon portefeuille. Mais je sais qui c’est. Il y avait un nouveau à notre table. Je donnerais ma tête à couper que c’est lui. Il ne m’a même pas adressé la parole de tout le repas. En plus, quand nous nous sommes dit au revoir, il ne m’a pas regardé. J’ai bien senti qu’il évitait mon regard ! Khadidja, je te le dis, ce nouveau avait tout du voleur : son attitude, ses gestes…
À cet instant, on sonna à la porte. C’était Aziz, accompagné du nouveau.
— Nasreddine, lui dit Aziz, je te rapporte ton portefeuille. Tu as dû le faire tomber en t’habillant. Je l’ai trouvé au pied du portemanteau.
Nasreddine remercia chaleureusement. Bilge, le nouveau, lui fit un sourire, et les deux hommes reprirent leur chemin.
Nasreddine regarda Bilge s’éloigner. Il ne lui trouvait plus du tout l’air d’un voleur.
26 mars 2020 à 7h20 #162599C'EST MOI !
Nasreddine marchait dans la rue avec son ami Mustapha, lorsque ce dernier se baissa pour ramasser un miroir sans doute perdu par un passant.
Mustapha regarda longuement le miroir, médita, et enfin, perplexe, annonça :
_ La tête de cet homme me dit quelque chose.
Nasreddine lui prit le miroir des mains, se regarda dedans, puis déclara :
_ Encore heureux que cette tête te dit quelque chose, c'est la mienne !
26 mars 2020 à 12h34 #162602Merci à vous 2 ! J'ai bien ri en lisant l'histoire du chat de Nasreddine, de sa condamnation à mort et du miroir ! Mes préférées…
27 mars 2020 à 7h05 #162605PAROLE D'HOMME
Un jour, au café, un homme demanda à Nasreddine :
_ Quel âge as-tu, Nasreddine ?
_ Quarante ans, répondit Nasreddine, d'un air détaché.
_ Beuh ! Il y a 10 ans je t'ai posé la même question et tu m'as répondu : 40 ans !
_ Et alors ? rétorqua Nasreddine, un homme, un vrai, n'a qu'une parole.
- AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.