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, le il y a 15 années et 12 mois.
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Bonjour à tous,
Où sont passées les stars ?
Je cherche comment « étoiler » (je n’aime pas le mot évaluer !) mes livres et/ou donneurs favoris. Et ne me répondait pas en cliquant sur les étoiles, cela ne fonctionne pas chez moi. Il y a peut-être une petite manip à faire, mais je ne sais pas laquelle.
«««««««««««««
En attendant voici mon dernier coup de cœur : Un modèle d’éducation de John Stuart MILL
Un grand merci à Olivier pour cette agréable lecture, tant sur la forme que sur le fond.
Le problème c’est que maintenant j’ai le « bug », pardon le cafard. Je suis une mauvaise mère. Bouuuuuuhhh !!! Je n’ai pas su inculquer un tel goût de l’étude à mes gamins.
Snif, merci, snif, et à bientôt, snif !!!
Roxane (une mère désespérée)
Bonsoir Roxane,
de temps en temps, il y a effectivement un bug qui bloque le vote.
Pour le goût de la lecture aux gamins, j'ignore quel âge ont les vôtres, mais quand les miens étaient petits, je commençais une histoire, comme par exemple Le Seigneur des Anneaux que j'ai commencé à lire à mon fils alors qu'il avait huit ou dix ans, et quand il a été bien “pris”, j'ai cessé de lire. Lorsqu'il m'a demandé la suite, je lui ai fait remarquer qu'il savait lire……et comme il tenait à connaître la suite, croyez-moi, il n'a pas hésité! Et depuis, il achète régulièrement des livres, qu'il me prête d'ailleurs volontiers.
Bonne soirée!
Ar Men
Bonjour Ar Men,
C'est OK pour le bug, Augustin m'a répondu en MP. Merci
Quant à mes enfants ils ont respectivement 19 1/2 et 14 ans. Ce n'est pas par rapport au goût de la lecture que je me morfondais.
Mais plutôt pour le manque d'enthousiasme, dont ils font preuve face à l'étude et à la constance de l'effort. J'enrage de les voir ce contenter du minimum alors qu'ils peuvent faire beaucoup mieux.
Mais que veux-tu ils sont têtus comme des bourriques! C'est vrai qu'ils sont aussi un p'tit peu bretons. Je jure, M'sieur l'juge, que c'est pas moi!!!!!
Amitiés
Roxane
Mdrrrrrrr! Mais ils sont quasiment tous comme ça depuis quelques années! Mais ne t'inquiètes pas, quand le besoin s'en fera sentir, tu verras qu'ils mettront les bouchées doubles.
Ben tiens! Ce n'est pas toi! A voir……il n'y a pas que les bretons à être têtus, j'en sais quelque chose. Et puis, la pomme ne tombe pas loin de l'arbre, n'est-ce-pas?
A bientôt!
Ar Men
Je suis peut-être têtue, chère amie, cela vient de mon côté picard!!! (moitié picarde, moitié tourangelle)
Mais il paraît que les picards et les bretons sont deux têtes de cochons…
Effectivement, je le confesse. J'ai croqué la pomme avec un breton, à moitié percheron. Un bon cheval quoi!!! Mais tu parles d'un mélange de têtes de bourriques.
Quand tu me dis qu'ils sont tous comme ça, je n'en sais rien. Je n'ai tenté d'éduquer que ces deux là et les autres semblent si parfaits quand ils viennent à la maison, que parfois je me pose des questions.
Il est vrai que l'herbe est toujours plus verte dans la pature d'à côté, mais restons zen, il paraît que le bonheur est dans le pré. J'y cours vite…
Comme la lune je m'éclipse et te souhaite douce nuit…
Roxane
Bonsoir Roxane,
Pour pousser des adolescents à lire, il faut ruser d'après moi. Vous en avez deux, j'en ai 200 😉
Voici ce que j'ai pu observer : ceux qui se mettent à lire, et à étudier ce sont ceux que j'ai d'abord flattés lorsqu'ils sortaient des pointes d'esprit raffinées, témoignant de culture. J'essaie de jouer avec eux à celui qui est le plus classe et distingué. Bien, sûr, il faut les prendre là où ils sont. Et ensuite, ils paradent avec leur culture pour jouer au plus fin avec moi : ce qui est une manière d'insolence la plus stimulante et pour eux, et pour moi. De toute manière, on n'y échappe jamais à l'insolence des adolescents.
Une autre ruse consiste à leur interdire des bouquins super ! L'échange de lettres coquines entre Musset et Sand, ou du Sade, ou le recueil d'amuseries littéraires de Claude Gagnière, Pour tout l'or des mots : mettez leur ça sous le nez, dans votre bibliothèque, en leur déconseillant d'y toucher (du type : vous n'avez pas l'âge requis). Ils s'y précipiteront goulûment 😉
Dans tous les cas, je doute que le modèle d'éducation infligé à Mill soit le meilleur. Trop autoritaire et désocialisant pour les gamins. Par contre, il convient tout-à-fait à un adulte qui s'y soumet délibérément.
Amitiés,
Ah oui… Et j'oubliais : surtout, il faut les laisser nous chambrer quand ils ont raison et nous tort. Personnellement, j'adore leur céder un peu de terrain et voir leurs yeux qui brillent de malice et de fierté.
Ils adorent ça. J'en ai un hier qui m'a mouché sévèrement sur Antigone de Jean Anouilh : je ne savais plus si c'était Polynice, Etéocle, ou les deux, qui n'avaient pas eu droit à la sépulture.
Il était fier comme un pape.
Et moi, j'étais super fier de lui.
Je compte beaucoup sur des petits instants comme ceux-ci. Mais il me reste sans doute plein de ruses à débusquer. Si vous avez des idées, Roxane, ou si vous avez des astuces de votre côté, je suis preneur ! 😉
Ze suis farpaitement d'accord avec Olivier !
Pour cultiver l'amour du savoir chez les jeunes gens, il faut lui donner le parfum de la transgression.
La fable de la Genèse, où Adam et Eve goûtent au fruit défendu, qui est celui de l'arbre de la connaissance, a-t-elle un autre sens ?
Olivier m'a élevé comme ça, et voyez par vous-mêmes : ne suis-je pas le lapin le plus cultivé que vous ayiez jamais rencontré ?
Pelucheusement,
Ah! l'herbe plus verte dans la pâture d'à côté, cela fait partie d'une légende bretonne aussi!
Mais en effet, figure-toi que ma fille qui sait être parfaitement infecte à la maison, passe pour une jeune femme parfaite ailleurs……comme quoi!
Quand à Olivier et Pinpin, ils sont hors normes, des êtres d'exception! D'une incroyable gentillesse, je ne parle pas de la culture, nous avons tous pu lire ce qu'il en est! Et ce qui ne gâte rien, ils sont plutôt mignon l'un et l'autre.
Bonne journée, Madame, et bien entendu, nos enfants sont forcément pour chacune d'entre nous….les meilleurs!
C'est vrai que je suis canon 😉
Mais il ne faut pas trop flatter Olivier : il faut plutôt lui jeter des cacahuètes.
Sinon, j'en connais un qui va encore tyranniser cet ego, dont l'enflure est manifestement contraire aux intérêts fondamentaux du site
Si tu veux mon avis profond Olivier, c'est vrai qu'associer amour du savoir et valorisation de l'ego est une chose qui me semble peut-être efficace à court terme, mais surtout préjudiciable à long terme. Ou alors il faut savoir se déprendre de cette attitude, mais ce devrait déjà être le cas de l'enseignant…
Bref, lorsqu'il est question de connaissance, par exemple d'autres cultures ou d'autres sources de savoir, il me semble que le premier mouvement devrait être celui d'une véritable écoute désintéressée, sans préjugé.
Rien de pire à mon avis qu'une attitude bêtement égocentrée sur sa petite époque et son idéologie dominante, et qui prétend juger tous les phénomènes culturels depuis l'aube des temps du haut de sa petite personne, et qui reste aveugle aux profondes raisons d'être de ces phénomènes : attitude qui se traduit par des symptômes tels que “Tel courant de pensée c'est nul c'est dépassé”, “Comment les gens pouvaient être aussi bêtes pour croire à ces dieux-là ?”, ou bien des moqueries sur les habitudes de vie, les vêtements, etc. de tel ou tel peuple.
Enfin, on ne va pas refaire la civilisation occidentale moderne…
Amicalement,
Augustin
ps. Autre objection, n'est-il pas tout autant pervers d'associer amour du savoir et petite vanité d'étendre sa culture ? Le vrai savoir est-il un apparat ou un faire-valoir social (la fameuse “culture”) ou une manière d'être utile à soi dans sa vie quotidienne, c'est-à-dire de progresser moralement ?
Enfin je ne veux pas lancer de débat, ce sont juste quelques remarques spontanées.
Il n'y a pas d'amour désintéressé. Ni pour le savoir, ni pour les hommes, ni pour Dieu. Le pur amour, c'est une fable mystique, rien de plus. Dénoncer l'intérêt systématiquement m'a toujours paru une posture morale. Posture morale : dans le sens de quelqu'un qui prend la pose. Dans le sens d'une petite imposture, d'un petit mensonge qu'on se fait à soi-même et aux autres.
Il y a des intérêts et des plaisirs qui sont à la fois nobles, et tout-à-fait personnels et égoïstes : le plaisir de faire plaisir, que ce soit par le don, ou par le rire, moteur de la bienveillance, est de ceux-là. L'égoïsme altruiste du type qui adore être sympa, c'est le carburant de toute action morale, d'après moi.
Il faut des passions et des intérêts : c'est là qu'achoppe la représentation simpliste de la morale kantienne. C'est là qu'achoppe la représentation d'une éthique purement désintéressée, “qui a les mains pures, mais qui n'a pas de mains”, comme disait Péguy. Les passions et les intérêts sont de l'énergie. Et comme l'avait remarqué Descartes, il ne s'agit pas de les blâmer, mais d'en faire le meilleur usage. On ne blâme pas l'essence à cause des accidents de la route.
Mais ce n'est qu'un point de vue sur la chose, et les débats sur l'éthique vont si bon train que je ne me hasarderai pas à en faire un système omnienglobant. C'est déjà bien assez de la part d'un lapin…
Pelucheusement,
Tout-à-fait d'accord avec le Pinpin : soeur Emmanuelle croyait dur comme fer qu'elle avait le plus grand intérêt personnel à vivre dans la misère et dans l'ascèse. Côtoyer Dieu en personne dans l'Au-delà, s'en faire un copain, et même un époux, et tout cela dans une éternité de bonheur qu'il lui devrait… C'est quand même vachement gonflé, du point de vue d'une morale du désintéressement !!!
Il en va de même pour le savoir : il faut des passions et des intérêts, et il les faut intenses. D'autant plus qu'il est toujours plus facile de réorienter des passions fortes dévoyées, que d'en susciter là où elles n'existent pas.
C'est d'ailleurs tout le problème avec les adolescents : les bouquins, ils s'en fichent comme de leur premier slip. Pour les stimuler, tout est bon.
Bien le bisou,
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