La devinette du week-end (17)

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9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
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  • #144227
    AhikarAhikar
    Participant
      #157957
      AhikarAhikar
      Participant

        Bonjour à tous, Sourire

        Voici la devinette de la semaine :

         

        On parle de la langue de Dante pour l’Italie, de la langue de Cervantès pour l’Espagne ou encore de la langue de Shakespeare pour l’Angleterre. Vous aurez sans doute remarqué que ce sont tous des hommes.

        Mais quel est donc le pays qui a pour plus grand écrivain une femme, et qui écrivit le « chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre » ?

                                         

         

        Excellent week-end, Sourire

        Ahikar

         

        #157962

        Le Japon de Murasaki Shikibu ?

        #157963
        AAicha
        Participant

          l'Afrique du Sud et Nadine Gordimer ?

          #157964
          FFranz Carlier
          Participant

            Le Japon en effet : l'auteur est Murasaki Shikibu et l'oeuvre Le Dit du Genji.

            #157971
            AhikarAhikar
            Participant

              Bravo Jean-Pierre et Franz ! Sourire Il s’agit bien de Murasaki Shikibu, l’auteure du Dit du Genji, chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre dont Borges a dit qu'il n'avait jamais été égalé, et que Yasunari Kawabata a qualifié de plus haut sommet de la littérature japonaise lors de son discours de récipiendaire du Prix Nobel.

              Chère Aicha, en posant cette devinette, je me doutais bien qu’il y aurait plusieurs réponses possibles, d’autant plus qu’il y a là une grande part de subjectivité. C’est pourquoi j’avais précisé qu’elle écrivit le « chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre », appellation souvent accolée au titre. Merci pour votre proposition.

               

              Extrait :

              La Dame de la Chambre avait de nouveaux sujets de tourments, qui s’ajoutaient aux soucis qu’elle nourrissait depuis des années. Elle était persuadée de l’indifférence du Prince à son égard, et pourtant, s’en arracher définitivement et partir au loin lui semblait devoir la plonger dans la détresse ; et puis, qu’en diraient les gens ? Sans doute serait-elle la risée de tous ! Dans ce cas, mieux valait peut-être rester, se disait-elle, mais alors tout le monde la mépriserait pour ce manque de dignité, ce qui l’inquiétait tout autant ; à force de se tourmenter ainsi, « pareille au flotteur de la ligne du pêcheur », elle se sentait le jouet des flots de sa passion et elle s’en rendait malade. Sire le Général était fâché qu’elle crût devoir partir pour se séparer de lui, mais il ne l’en dissuadait pas :

              — Je conçois que la vue de mon insignifiante personne vous soit devenue insupportable, et pourtant, encore à cette heure, si, malgré mes torts envers vous, vous m’accordiez pour toujours votre faveur, je saurais vous prouver que mes sentiments ne sont point de surface, disait-il, et quand il lui parlait de la sorte, le souvenir lui revenait, extrêmement pénible, des rudes assauts des flots de la Rivière des Purifications lorsqu’elle s’y était rendue dans l’espoir de se divertir de son indécision.

              La dame fille du Ministre, comme possédée par quelque esprit, souffrait cruellement ; et parce que tous s’en préoccupaient, l’heure n’était guère propice aux escapades du Prince, aussi n’allait-il même à la résidence de la Deuxième Avenue que de temps à autre. Cette maladie d’une personne qui, quoi qu’il en eût, était d’insigne parage et dont il faisait le plus grand cas, d’autant qu’il s’y ajoutait l’intérêt de son état, l’inquiétait et le tourmentait ; il fit donc procéder, dans ses propres appartements, à divers exorcismes et autres rites. Des esprits de morts ou de vifs se manifestaient en grand nombre, mais de tous ceux qui se nommaient, aucun en définitive ne se transporta dans les médiums ; seulement il en était un qui paraissait s’attacher délibérément à la malade et qui, sans du reste la maltraiter, ne la quittait un seul instant. Selon toute apparence, c’était une entité obstinée, d’une espèce peu commune, qui refusait d’obéir aux praticiens les plus éminents. L’on en vint à penser à celles que fréquentait sire le Général, ici ou là :

              — Cette dame de la Chambre ou la Dame de la Deuxième Avenue sont les seules qu’il ait distinguées du lot, au point qu’elles pussent se montrer profondément jalouses.

              Voilà ce que l’on murmurait, mais on eut beau interroger les oracles, rien ne vint montrer que l’on eût deviné juste. Esprit ou non, on ne lui connaissait d’ennemi déclaré qui l’eût haïe de propos délibéré. Des esprits de gens tels que des nourrices défuntes, ou de ceux qui de longtemps tournaient autour de ses parents, mettaient à profit sa faiblesse pour se manifester à l’occasion, mais ceux-là n’avaient guère de consistance. Quant à la malade, elle ne faisait que pleurer sans fin et, de temps à autre, prise de nausées, elle délirait comme si elle ne le pouvait plus supporter, ce que son entourage impuissant considérait avec horreur et tristesse. De chez l’Empereur Retiré aussi l’on venait sans cesse aux nouvelles, et il veillait à ce que l’on prononçât les déprécations, gracieuse attention qui montrait en quelle haute estime il la tenait. Quand elle sut cet émoi universel, la Dame de la Chambre en fut fort troublée. Le sentiment de leur rivalité, qui des années durant avait été sans conséquence, s’était trouvé avivé chez elle par la sotte querelle à propos de leurs chars, et de cela, à la résidence du Ministre, l’on n’imaginait guère l’importance.

              Et comme par ces tourments sa santé avait fini par être affectée, elle s’en fut hors de chez elle afin de faire procéder aux conjurations. Sire le Général l’ayant appris, il en conçut de l’inquiétude et vint aux nouvelles. Comme c’était en un lieu inhabituel, il prit les plus grandes précautions. Espérant qu’elle lui pardonnerait son involontaire négligence, il se confondit en excuses et lui confia ses ennuis concernant l’état de la malade.

              — Pour ma part, je ne m’en soucie pas outre mesure, mais ses parents sont dans un tel désarroi qu’ils me font peine, de sorte que j’ai estimé que je ne pouvais les abandonner en pareille circonstance. Si vous consentiez à ne point vous en offusquer, j’en serais fort heureux.

              Tels étaient les discours qu’il lui tenait. Avec une émotion bien compréhensible, il constata qu’elle paraissait plus tourmentée encore qu’à l’ordinaire. À l’aube d’une nuit sans abandon, elle le regarda s’éloigner, et de le voir si beau, sa résolution de rompre fut une fois de plus ébranlée. Un événement s’était produit toutefois qui montrait qu’il accordait ses faveurs à sa rivale, et à supposer qu’il se rangeât de ce côté-là, elle-même resterait ainsi à attendre son bon plaisir, ce qui ne ferait que renouveler sans cesse ses tourments, de même qu’elle avait le sentiment que cette visite n’avait fait que réveiller des soucis à moitié étouffés, quand vers le soir une lettre vint, et rien d’autre :

              — L’état de la malade, qui depuis quelques jours s’était légèrement amélioré, semble s’être soudain aggravé, aussi ne puis-je m’éloigner, était-il écrit.

              Encore qu’elle ne vît là qu’une de ses dérobades coutumières, elle répondit :

              Bien que le sachant

              que sur les voies de l’amour

              les manches se mouillent

              tout comme le laboureur

              dans la boue suis descendue

               

              De la « source des montagnes », l’on a raison de dire que l’eau n’est profonde !

              Tout en admirant cette écriture qui surpassait celle de toutes les femmes de sa connaissance, il méditait amèrement : que ce monde était donc incompréhensible ! Que ce fût par l’esprit ou par la beauté, chacune avait quelque chose qui l’empêchait de la quitter, et pourtant, aucune ne méritait une entière dévotion. Il répondit, bien que déjà il fît nuit noire :

              — Seules vos manches se mouillent ? Qu’est-ce à dire ? Que vos sentiments manquent de profondeur ?

              C’est donc que serez

              en eaux basses descendue

              or moi pour ma part

              au point d’en être trempé

              ce fut dans la boue profonde

               

              Y eût-il la moindre lueur de rémission, cette réponse, ne vous l’eussé-je portée moi-même ?

               

              P.-S. Cher Jean-Pierre, Je vous sens fin prêt pour affronter Alain Degandt à Questions pour un champion. Il y aurait là un beau match en perspective ! Clin d'oeil

              Amitiés à tous, Sourire

              Ahikar

               

              #157974
              Alain DegandtAlain Degandt
              Participant

                … un vrai combat de sumotori de la pastèque Sourire!… de quoi électriser les plus zen !… à moins que ça ne ressemble à René Benchemoul contre Le Bourreau de Béthune, ou à L'Ange Blanc contre Roger Delaporte ou autre “méchant” comme Robert Duranton… mais là, il faudra que Julien Lepers cède sa place d'animateur au regretté commentateur Roger Couderc Clin d'oeil!… dans les cordes de la Salle Wagram que j'vais l'envoyer le Jean-Pierre, éparpillé entre les strapontins, façon puzzleCriant! Aïe ! Aïe ! Aïe ! Pas les lunettes, non, pas les lunettes ! Et faut pas s'en prendre aux habits, j'vais m'faire disputer par Maman En pleurs!

                ALAIN D.

                #157976

                Non mais vous avez déjà vu ça ? En pleine paix. Crac, un bourre-pif ! Mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi, les dingues j'les soigne. J'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère ! J'vais lui montrer qui c'est Baillot. Aux quatre coins du Limousin qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle… comme dit Monsieur ! Moi quand on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j’ventile… et je dégandte !

                #157977
                Alain DegandtAlain Degandt
                Participant

                  .. ben moi, M'sieur, j'Baillot-net ! Na !

                  A.D.

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