Accueil › Forums › Textes contemporains › (O) KELLER, Richard – Le Silence des petits papiers
- Ce sujet contient 8 réponses, 7 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Richard Keller, le il y a 11 années et 9 mois.
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- 12 février 2013 à 11h10 #14375812 février 2013 à 11h10 #155607
Bonjour à tous,
Je propose à vos suffrages un roman policier inédit : « Le Silence des petits papiers ».
Cette histoire se déroule pour l’essentiel en Savoie, Portugal et Italie.
Je vous remercie par avance de l’accueil que vous lui réserverez.
Amitiés savoyardes très enneigées.
Richard KELLER
Extrait :
“Exceptionnellement, Jean-Christophe ne releva pas son courrier ce jour là. Son épouse bénéficiant d’un jour de congé était à la maison. Elle profitait d’un temps printanier pour jardiner. Victime d’insomnie, il n’avait trouvé le sommeil qu’au petit matin, dix heures sonnèrent au clocher du village. Il se leva d’un bond et rejoignit son bureau.
Posée sur la tablette, l’enveloppe marron attendait d’être lue. Une écriture tremblotante, en majuscule, en avait rédigé les coordonnées, une autre main avait procédé au rajout de la nouvelle adresse. La missive détonnait parmi les dossiers parfaitement rangés. Il se dirigea vers son bureau, s’approcha de l’ordinateur et aperçu le courrier près du clavier. Il s’en saisit et, par habitude l’examina sous toutes les coutures avant de procéder à son ouverture. L’expéditeur avait utilisé une enveloppe de réexpédition fournie par la Poste pour acheminer la correspondance vers le nouveau domicile.
Il était surpris de recevoir une lettre dans ce conditionnement. En effet lorsqu’il s’était rendu à la Poste pour effectuer son changement d’adresse, il avait réclamé quelques enveloppes gratuites. La guichetière fort aimablement lui indiqua qu’il y avait eu une évolution du produit et que désormais la prestation était payante. Il se dit alors que la gratuité du service public se rétrécissait comme une peau de chagrin. Dorénavant le paiement serait la règle, il devait se faire une raison.
Il empoigna un coupe-papier en forme d’épée et coupa délicatement l’emballage sur le côté droit. Un ruban adhésif résistant retarda l’opération, il prit une paire de ciseaux et parvint à l’ouvrir. Le contenu le laissa perplexe. Des coupures de journaux constituaient l’envoi, certaines, jaunies, semblaient provenir d’une époque lointaine. Il étala les feuillets sur une table voisine, il réfléchit en se grattant le menton, il se demanda ce que cela signifiait. Hormis la rédaction de l’adresse, l’envoyeur n’avait joint aucun mot d’explication. Il ne lui restait qu’à s’imprégner des différents articles afin de se forger une opinion sur l’objet de cette missive.
Bien entendu, celui qui lui avait expédié ces documents voulait lui dire quelque chose. Il se méfiait de ce genre de message, c’était souvent l’activité favorite de farfelus en mal de sensationnel. Aujourd’hui il était la cible, mais sa curiosité naturelle l’inclinait à s'imbiber davantage pour comprendre le but de ce pli. Il tenait toujours l’enveloppe dans sa main gauche, il la tourna dans tous les sens puis l’aligna à côté du reste.
Il avait quitté son travail depuis bientôt deux ans, il y pensait fréquemment avec nostalgie, il y avait vécu des moments forts et rencontré des gens inoubliables. Maintenant une vie différente s’offrait à lui, il pouvait souffler un peu tout en écrivant des histoires policières, les circonstances et internet lui en avait offert l’opportunité, ce n’était pas pour déplaire à son épouse de l’avoir disponible en sa compagnie.
Il disposait d’un peu de temps, il n’avait rien programmé ce matin là, il attrapa le premier feuillet, le journaliste faisait état d’un glissement de terrain dans la montagne savoyarde. Il lut et relut la dizaine de lignes, il constata que l’éboulement avait obstrué la route sur une centaine de mètres. Il était précisé qu’aucune victime n’était à déplorer.
Il rangea la coupure et s’empara d’une page entière. Un quidam s’exprimait sur sa triste découverte lors de ses vacances au Portugal. Une vieille femme surnommée la Marylin de Bahia avait été sauvagement assassinée. Le touriste Français l’avait retrouvée baignant dans son sang. Il s’ensuivait des commentaires sur la vie peu banale de cette tenancière de restaurant.
Sa curiosité naturelle l’amena à s’intéresser de plus en plus au puzzle posé devant lui. Il désirait avancer dans ce rébus, tout ça l’intrigua au plus haut point. Il venait de plonger dans une affaire qui ne le lâcherait plus pendant des jours et des jours. Pour l’instant il se contenta de parcourir le papier suivant, il s’agissait d’un véhicule embourbé dans un marais de l’Avant-pays Savoyard. La voiture volée de marque et d’immatriculation italienne avait été abandonnée par ses occupants.”
Voici le lien pour lire ce roman : http://dl.free.fr/qxiEqsCaC
12 février 2013 à 12h06 #155608O
Attention !Fautes de clavier:”il s'approcha et aperçu”…….”..es circonstances et internet lui en avait offert “
Bonne chance!
12 février 2013 à 13h23 #155609O
12 février 2013 à 13h29 #155610O
12 février 2013 à 18h41 #155613O
12 février 2013 à 20h02 #155615O
12 février 2013 à 20h49 #155617O
27 février 2013 à 15h04 #155659Merci à tous
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