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- Ce sujet contient 7 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par FFlorent, le il y a 11 années et 1 mois.
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- 28 septembre 2013 à 12h38 #14388328 septembre 2013 à 12h38 #156212
Bonjour à tous les donneurs et donneuses de voix
Voici quelques unes de mes poésies que je soumets à vos votes et qui suivent un peu un même thème: une réflexion intérieure qui touche l'âme.
La Complainte d'Eve
O folie, douleur et chagrin!
O mon coeur lourd et disloqué!
Je n'ai ni Abel ni Caïn
Tous deux s'en sont allés….
Ma pensée sans cesse revient
Sur ces belles années d'antan
Quand ensemble, ils étaient sereins.
Mon coeur n'était qu'un chant.
Ensemble au labeur, ils partaient
Et cheminaient l'air content.
L'un brebis et agneaux soignait
Et l'autre oeuvrait aux champs.
Prairies, forêts souvenez-vous
Car mon âme s'est égarée…
Comment de biens si doux
Les maux sont arrivés?
Ce matin-là, ô jour funeste
Ils offraient à Dieu des présents,
Caïn avec orgueil du reste,
Abel simple et confiant.
Dieu se détourna de Caïn
Pour ne pas trop lui faire affront,
Mais de Caïn sortit soudain
La fureur pour raison.
Son frère en perçut la douleur!
Alors doucement, Dieu lui dit
Qu'il devait dominer au coeur
Sa jalousie tapie.
Il va se ressaisir, c'est sûr,
Ai-je pensé avec Adam.
L'orage, de mauvais augure,
Fusa en grondements,
Et du ciel la terrible voix:
“Caïn, qu'as-tu fait de ton frère?”
M'effraya! Vite, que je voie,
Qu'a-t-il fait de son frère?
Tant de sang par la terre bu
C'est le sang de mon fils Abel
Par mon fils Caïn répandu!
Mon chagrin est cruel.
Comment de biens si doux
Les maux sont arrivés?
Prairies, forêts le savez-vous?
Mon âme est égarée.
La terre aussi car voici qu'elle
Refuse de donner ses fruits.
Et, c'est en souvenir d'Abel
Que le ciel s'obscurcit.
Ecrasé par son lourd péché
Et, c'est là, mon autre tourment,
Vers de très lointaines contrées,
Caïn s'en va, errant.
Prairies, forêts le voyez-vous,
Là-bas, l'âme égarée?
Comment de biens si doux
Les maux sont arrivés?
O folie, douleur et chagrin
En mon coeur lourd et disloqué!
Je n'ai ni Abel, ni Caïn
Tous deux s'en sont allés!
Le Remords de Pierre
Je le vois mourir, c'est pour nous qu'il meurt!
C'est d'Amour que je vois saigner son coeur.
Et ce qui le rend encore plus pâle,
Ce surplus de douleur qui lui fait mal,
C'est mon péché qui le pique au côté.
Oui, cette tristesse au fond du regard,
C'est moi, qui suis en face un peu hagard,
Près de la foule qui le crucifie.
Comment suis-je passé à l'ennemi!
Il était mon ami, il m'a aimé…
Et moi je ne veux pas l'abandonner…
Mais la foule en furie hurle si fort,
Je fuis… et ce regard qui m'aime encore!
La foule m'entraîne et toute ma peur
Lui met au front ces gouttes de sueur.
La foule encor' veut m'écarter de lui,
Mais à son regard comment échapper?
Avec la souffrance du crucifié,
Il s'y trouve une douceur infinie,
Quand, au chant du coq, ma voix le renie.
Mélancolie
O mélancolie, lampe éteinte,
Sombre dans l'âme qui s'entête,
Chemin qui au tournant, s'arrête,
Ciel ayant perdu ses teintes,
Ta brume insidieuse pénètre,
Pour l'effacer, l'ancienne joie.
Tes larmes coulent tant et noient,
Dès l'aube, on ne veut plus être.
Ta tristesse pleure sans plainte
Et sourit pour mieux se cacher,
On la voit sans la reconnaître.
O mélancolie, lampe éteinte,
Qui peut, sinon l'amour, peut-être,
Voir ton ombre et la conjurer?
Découragement
Par un matin de printemps,
Il est parti… droit devant.
Le soleil se levait à peine,
Le chemin, au gré du vent,
Conduisait à la fleur lointaine
Goûtant l'eau pure au torrent…
Il marcha inlassablement…
Les après-midi d'été,
Marchant toujours, fatigué,
Il ne ménageait pas sa peine
Pour, au détour du sentier,
Sentir cette fleur souveraine
Et boire au torrent glacé.
Il marcha sans la rencontrer.
Et voici, au soir d'automne,
Que ses forces l'abandonnent.
Tant de douleurs et tant de peine!
Il s'assoit sur le sol, morne.
Cette quête fut-elle vaine?
Son amour au coeur s'étonne…
Quelle voie eût pu être bonne?
Quand viendra la nuit d'hiver,
Son coeur dévoré des vers,
Ne saura même plus sa peine!
C'était un printemps si vert!
Il déroulait sa vie, sereine…
Sur un long chemin de pierres!
Seigneur, sors-le de cet univers.
Comme le temps passe!
Passent les nuages et la vie et le temps…
Les jours s'enchaînent de labeurs faits patiemment,
Tant l'espoir nous leurre montrant le mieux devant.
Et toute de courage, l'oeuvre se bâtit,
De luttes et d'orages, le coeur se construit,
Tandis que passent nuages et temps et… vie!
Pourquoi tant d'ouvrages si tout devient néant?
C'est qu'au fond de l'âme, depuis toujours attend,
L'Amour de beauté que l'éternité étend.
Alors passez donc, nuages et vie et …temps!
La Flèche d'Or
Un soir d'été, le regard grave, heureux, vainqueur,
Il réapparut et sortit vite du bois,
Ayant trouvé ce qu'on vient y chercher parfois,
Car il serrait quelque chose contre son coeur.
Toute de finesse acérée et de splendeur
Pour qu'à son doux contact, le moi se blesse.
Lui n'y songeait même pas tout à sa tendresse,
Et son sang s'écoulait en pétales de fleur.
Il la rencontra triste et belle sous ses pleurs
Et vint tout près d'elle lui parler à mi-voix,
D'une flèche secrète qui guérit de soi,
L'étrange flèche d'or des amants du bonheur.
La Vie, ce Bruissement d'Ame
Ce bruissement d'âme, si peu de chose,
Etincelle dans le temps et l'espace,
La vie, qui naît et meurt à peine éclose,
Sent de l'étenelle beauté la grâce.
Elle a remarqué en son sein, la trace
D'un souffle intemporel qui se propose,
Qui l'appelle et doucement l'enlace,
Ce bruissement d'âme, si peu de chose.
Mais tout de même au parfum de rose
Qui étourdit le matin et qui chasse
De l'éphémère, la couleur morose,
Etincelle dans le temps et l'espace,
Que l'on croit bien fagile et fugace
Mais qui reflète la lumière et ose
Espérer que peu importe si s'efface
La vie qui naît et meurt à peine éclose.
La beauté interpelle et s'interpose
Devant le néant absurde qui passe.
Voilà pourquoi celui-là se repose
Qui de l'éternelle beauté sait la grâce.
Car il recherche ce qui ne trépasse
L'Amour, qui en l'éternité se pose
Dès maintenant et jamais ne se lasse
De se réjouir à aimer et ne s'oppose
….au bruissement d'âme.
Bonheur
J'ai pour horizon l'aurore,
Je suis le chemin que j'aime,
J'ai pour gain même la mort
Et pour vie l'amour suprême,
La paix pour couleur du temps,
La joie pour chanson du coeur.
L'amour de Dieu est si grand
L'âme en tremble de douceur.
Etoile du matin
_ “Etoile brillante du matin,
De là-haut, dis-moi, que vois-tu au loin?”
_ “Le jour vient… d'une infinie clarté.
Il s'agit du grand jour d'Eternité
Et de ce jour-là, je suis le chemin.”
_” Mais en la nuit, nous peinons sans fin…
Nuit pleine d'embûches, de chagrins!
Etoile, messagère éloignée,
Qui peut t'atteindre si tu ne viens?
Nous sommes si petits et si mesquins!
Notre âme pourtant a soif de Beauté…
De ta lumière vient nous inonder,
Etoile brillante du matin!”
_”Je suis déjà venu, un Noël lointain…
Si peu parmi vous, se sont déplacés
Pour voir du Ciel, l'Amour incarné
Car d'Amour, j'ai parlé sur vos chemins!
En retour, votre haine fut sans frein:
L'étoile en vos dures mains, est tombée!”
_”Certes! mais hier, aujourd'hui, demain
Tu pardonnes divin Ressuscité!
De ta lumière viens nous inonder,
Etoile brillante du matin!”
Merci
Pour l'herbe verte des chemins
La couleur des blés mûrs
Et pour le somptueux parfum
De cette mirabelle
Petite et joliment dorée,
Pour la tache rose sur elle,
Est-ce toi, ô Nature,
Qu'il me faudrait remercier?
Pour l'enfant qui court et qui rit
Pour la chanson d'amour
Qui emplit mon âme éblouie
Depuis longtemps déjà,
Je me dis que c'est grande chance,
Pour cette grande chance-là
Je voudrais bien un jour
Qu'éclatât ma reconnaissance!
Nature innocente, ingénue
Pouvais-tu deviner
Quand balbutiant tu apparus,
Que mon coeur, ô merveille,
Trouverait goût et passion
Aux senteurs seyant aux abeilles…
Et cette faculté
Prévoir en mon coeur, au tréfond?
En mon petit coin sans voyages
Vers d'inconnues splendeurs,
Sinon celui des grands nuages
Au-dessus du jardin,
J'ai su, en respirant la rose,
Que pour proposer à dessein
Ces gracieuses douceurs,
Il fallait un amour grandiose.
Et toi, ô Nature si belle,
Tu ne sais pas aimer.
Tu es froide et impersonnelle.
C'est le hasard, dit-on
Qui t'épanouit le mieux.
Que te sont mes émotions
Pour toutes tes beautés!
Je remercierai, donc, Dieu.
Pour l'enfant qui chante sans fin
Les clairs matins de mai,
Pour l'herbe verte des chemins
Conduisant au ruisseau,
La douceur d'un été fleuri,
L'âme qui discerne le beau
Et de bonheur…se tait,
Pour l'amour d'une vie: merci!
28 septembre 2013 à 13h38 #156213Un grand O
29 septembre 2013 à 0h20 #156214O
29 septembre 2013 à 10h03 #156215Le site regorge de textes religieux, dits “fondateurs”, et il me semble qu'il faudrait vraiment s'en tenir à ces textes_ci. Un texte religieux contemporain, de plus écrit par un donneur de voix du site, aussi poétiques que soient ses prétentions, me parait un dérapage vers un prosélytisme qui ternirait les belles ambitions de ce site.
Donc: N
Pomme
29 septembre 2013 à 13h58 #156216Plusieurs donneurs et donneuses de voix ont proposé des oeuvres, qui ont reçu des votes positifs. Ces poèmes ont été publiés, à la satisfaction d'audio lecteurs, qui les ont appréciés.
Quelques auteurs contemporains ont aussi vu leurs poèmes publiés, lesquels ont recueilli beaucoup d'éloges, bien mérités.
Vous semblez refuser les poèmes de Bruissement parce qu'ils sont religieux. Tous ne le sont pas.
Quoi qu'il en soit, je les trouve délicieux, pleins de fraîcheur et de qualités, religieux ou pas. Bruissement en a déjà publié quelques uns, qui ont beaucoup plu.
Bien entendu, chacun est libre de ses goûts.
Cocotte
29 septembre 2013 à 23h07 #156217OOOOOOOOOO
Jolis poèmes, pleins de fraîcheur (ou de mélancolie) et de conviction (ce qui est différent du prosélytisme, à mon sens)
13 octobre 2013 à 10h53 #156236O
jolis poèmes !
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