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- 4 novembre 2013 à 8h49 #1439084 novembre 2013 à 8h49 #156309
Aux Contours de l'Ame
La Vie, ce Bruissement d'Ame
Ce bruissement d'âme, si peu de chose,
Etincelle dans le temps et l'espace,
La vie, qui naît et meurt à peine éclose,
Sent de l'éternelle beauté la grâce.
Elle a remarqué en son sein, la trace
D'un souffle intemporel qui se propose,
Qui l'appelle et doucement l'enlace,
Ce bruissement d'âme, si peu de chose.
Mais tout de même au parfum de rose
Qui étourdit le matin et qui chasse
De l'éphémère, la couleur morose,
Etincelle dans le temps et l'espace,
Que l'on croit bien fagile et fugace
Mais qui reflète la lumière et ose
Espérer que peu importe si s'efface
La vie qui naît et meurt à peine éclose.
La beauté interpelle et s'interpose
Devant le néant absurde qui passe.
Voilà pourquoi celui-là se repose
Qui de l'éternelle beauté sait la grâce.
Car il recherche ce qui ne trépasse
L'Amour, qui en l'éternité se pose
Dès maintenant et jamais ne se lasse
De se réjouir à aimer et ne s'oppose
….au bruissement d'âme.
Découragement
Par un matin de printemps,
Il est parti… droit devant.
Le soleil se levait à peine,
Le chemin, au gré du vent,
Conduisait à la fleur lointaine
Goûtant l'eau pure au torrent…
Il marcha inlassablement…
Les après-midi d'été,
Marchant toujours, fatigué,
Il ne ménageait pas sa peine
Pour, au détour du sentier,
Sentir cette fleur souveraine
Et boire au torrent glacé.
Il marcha sans la rencontrer.
Et voici, au soir d'automne,
Que ses forces l'abandonnent.
Tant de douleurs et tant de peine!
Il s'assoit sur le sol, morne.
Cette quête fut-elle vaine?
Son amour au coeur s'étonne…
Quelle voie eût pu être bonne?
Quand viendra la nuit d'hiver,
Son coeur dévoré des vers,
Ne saura même plus sa peine!
C'était un printemps si vert!
Il déroulait sa vie, sereine…
Sur un long chemin de pierres!
Seigneur, sors-le de cet univers.
Comme le temps passe!
Passent les nuages et la vie et le temps…
Les jours s'enchaînent de labeurs faits patiemment,
Tant l'espoir nous leurre montrant le mieux devant.
Et toute de courage, l'oeuvre se bâtit,
De luttes et d'orages, le coeur se construit,
Tandis que passent nuages et temps et… vie!
Pourquoi tant d'ouvrages si tout devient néant?
C'est qu'au fond de l'âme, depuis toujours attend,
L'Amour de beauté que l'éternité étend.
Alors passez donc, nuages et vie et …temps!
Bonheur
J'ai pour horizon l'aurore,
Je suis le chemin que j'aime,
J'ai pour gain même la mort
Et pour vie l'amour suprême,
La paix pour couleur du temps,
La joie pour chanson du coeur.
L'amour de Dieu est si grand
L'âme en tremble de douceur.
Etoile du matin
_ « Etoile brillante du matin,
De là-haut, dis-moi, que vois-tu au loin? »
_ « Le jour vient… d'une infinie clarté.
Il s'agit du grand jour d'Eternité
Et de ce jour-là, je suis le chemin. »
_ » Mais en la nuit, nous peinons sans fin…
Nuit pleine d'embûches, de chagrins!
Etoile, messagère éloignée,
Qui peut t'atteindre si tu ne viens?
Nous sommes si petits et si mesquins!
Notre âme pourtant a soif de Beauté…
De ta lumière vient nous inonder,
Etoile brillante du matin! »
_ »Je suis déjà venu, un Noël lointain…
Si peu parmi vous, se sont déplacés
Pour voir du Ciel, l'Amour incarné
Car d'Amour, j'ai parlé sur vos chemins!
En retour, votre haine fut sans frein:
L'étoile en vos dures mains, est tombée! »
_ »Certes! mais hier, aujourd'hui, demain
Tu pardonnes divin Ressuscité!
De ta lumière viens nous inonder,
Etoile brillante du matin! »
Merci
Pour l'herbe verte des chemins
La couleur des blés mûrs
Et pour le somptueux parfum
De cette mirabelle
Petite et joliment dorée,
Pour la tache rose sur elle,
Est-ce toi, ô Nature,
Qu'il me faudrait remercier?
Pour l'enfant qui court et qui rit
Pour la chanson d'amour
Qui emplit mon âme éblouie
Depuis longtemps déjà,
Je me dis que c'est grande chance,
Pour cette grande chance-là
Je voudrais bien un jour
Qu'éclatât ma reconnaissance!
Nature innocente, ingénue
Pouvais-tu deviner
Quand balbutiant tu apparus,
Que mon coeur, ô merveille,
Trouverait goût et passion
Aux senteurs seyant aux abeilles…
Et cette faculté
Prévoir en mon coeur, au tréfond?
En mon petit coin sans voyages
Vers d'inconnues splendeurs,
Sinon celui des grands nuages
Au-dessus du jardin,
J'ai su, en respirant la rose,
Que pour proposer à dessein
Ces gracieuses douceurs,
Il fallait un amour grandiose.
Et toi, ô Nature si belle,
Tu ne sais pas aimer.
Tu es froide et impersonnelle.
C'est le hasard, dit-on
Qui t'épanouit le mieux.
Que te sont mes émotions
Pour toutes tes beautés!
Je remercierai, donc, Dieu.
Pour l'enfant qui chante sans fin
Les clairs matins de mai,
Pour l'herbe verte des chemins
Conduisant au ruisseau,
La douceur d'un été fleuri,
L'âme qui discerne le beau
Et de bonheur…se tait,
Pour l'amour d'une vie: merci! - AuteurMessages
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