Accueil › Forums › Textes contemporains › (N) AHIKAR – Les Beaux Manteaux
- Ce sujet contient 8 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par FFranz Kafer, le il y a 12 années et 2 mois.
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- 24 septembre 2012 à 9h58 #14366624 septembre 2012 à 9h58 #155189
Bonjour à tous les auditeurs,
Je vous propose un poème intitulé Les beaux manteaux.
J'ai écrit ce court poème tout d'abord en alexandrins, mais je trouvais les rimes indécentes.
Alors je l'ai récrit sans rien.
Je voulais le réciter, avec en fond sonore La chasse aux loups de Vissotski (Охота на волков), mais je ne suis vraiment pas doué pour les montages. Une après-midi de lutte avec l'ordinateur, et j'ai fini par jeter l'éponge.
N’hésitez pas à me laisser vos impressions.
Je vous souhaite à tous une bonne journée,
Ahikar
Version texte :
Le fichier est accessible à l'adresse suivante: http://dl.free.fr/jOgylKnPF
Version audio :
Le fichier est accessible à l'adresse suivante: http://dl.free.fr/fllccB5yu
25 septembre 2012 à 18h17 #155192N
Désolée, mais je trouve le sujet vraiment trop sordide.
25 septembre 2012 à 23h18 #155193Bonsoir,
A ceux qui liront ce poème.
Si ce poème n’était pas vrai, on pourrait le jeter tout de suite à la poubelle. Mais c’est malheureusement une triste réalité ! Pensez à ceux qui prennent de grands risques pour tourner clandestinement ces vidéos dans le but de faire cesser de telles pratiques. Si nous refusons de les regarder, si nous refusons de voir la réalité en face, alors c’est nous qui sommes coupables, c’est nous qui permettons que pareille ignominie continue ! Et si ce poème peut dissuader ne serait-ce qu’une seule personne de s’acheter un manteau de vison, ou s’il peut permettre de sauver ne serait-ce qu’un seul animal, alors j’estimerai ne pas l’avoir écrit pour rien ! On ne doit pas toujours lire dans le but de se faire plaisir. Lire peut être aussi un acte qui nous permette d’effectuer une prise de conscience.
Bien amicalement,
Ahikar
Est-il besoin de rappeler ce qu’écrivait Franz Kafka à son ami Oskar Pollak le 27 janvier 1904 :
Mais il est bon que la conscience porte de larges plaies, elle n’en est que plus sensible aux morsures. Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ? Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes. En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois.
26 septembre 2012 à 8h34 #155194Je n'ai pas pu vous lire mais je vous ai entendu: 38 secondes, je suppose que le poème n'est pas entier. Cependant, il m'a paru bien long…
N
Pomme
26 septembre 2012 à 11h18 #155195O
Oui, poème qui secoue. Mais en même temps, j’imagine difficilement quelqu’un s’acheter un manteau de fourrure après.
Notre malaise à la lecture n’est rien à côté du supplice de ces malheureuses bêtes. On sent votre cri. Vous avez toute ma sympathie.
Sandrine
27 septembre 2012 à 8h56 #155196Chère Plume, chère Pomme,
Je ne vous en veux pas du tout d’avoir voté non ; ce texte m’a moi-même complètement anéanti. J’ai sans doute été maladroit de le présenter comme ça, sans avertissement. Vous aviez voté oui pour mes fables et je vous en remercie, mais je pense que ce texte est beaucoup plus important, c’est même peut-être la seule vraie poésie que j’ai écrite depuis longtemps.
Bien amicalement,
Ahikar
7 octobre 2012 à 3h21 #155224Ne votez plus, je retire le texte.
Ahikar
7 octobre 2012 à 10h24 #155225Bonjour,
Je m'abstiendrai donc de voter puisque l’auteur ne le souhaite plus, mais il eût peut-être suffi tout simplement d’ajouter quelque chose comme « A déconseiller aux personnes sensibles » en gros caractères. Je me suis rendu récemment au Danemark et suis tombé sur une manifestation de gens qui protestaient contre le massacre des dauphins globicéphales dans les îles Féroé. Ils avaient de grandes pancartes avec des photos très dures, très choquantes. L’attitude des passants a été étonnante : au début, personne ne s’arrêtait, puis une personne a commencé à applaudir, puis deux, puis trois. A la fin, il y avait foule. C’était très étonnant. Je trouve que ce poème est comme une de ces pancartes. Peut-être qu’il se serait passé la même chose qu’au Danemark ?…
Franz
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