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Merci à vous Lemuelson pour ces informations, comme toujours très précises.
Je fais le même constat que vous concernant les traductions sur Wikisource. Peut-être la raison est-elle que ces traductions sont annoncées dès le départ comme collectives, avec toute la difficulté, une fois le premier enthousiasme retombé, de continuer à fédérer les bonnes volontés.
Les traductions parues sur L.A. sont toujours, au contraire, un travail individuel. Il en ressort que, même si la masse de travail à fournir est considérable, elle est plus facilement mesurable, et le DDV qui se lance dans l'aventure sait à peu près où il va. Et aussi, par nature, les traductions commencées mais abandonnées ne sont pas visibles du tout. Peut-être y en a-t-il quand même ! (deux en ce qui me concerne 🙂 ).
Mais votre message met le doigt sur la difficulté de l'entreprise dans le cadre d'un travail en équipe. Franchement, je ne crois pas que cela puisse aboutir avec un travail de plus de 10 personnes. Outre toutes les difficultés d'organisation et de communication, il me semble aussi que réussir à trouver un minimum d'unification du style est presque impossible.
Je crois plus à une équipe un peu plus resserrée. Dans les projets que j'ai traduits, il m'a semblé qu'un texte de 20.000 mots représente bien sûr un énorme travail, mais qu'on peut espérer finaliser en quelques mois. Cela dépend bien sûr de l'auteur, et aussi du temps que nous pouvons consacrer à ce projet : en ce qui me concerne, 2 à 4 heures par semaine pas plus.
Je lance des chiffres un peu comme ça, pour faire avancer la discussion. Disons que si on se dit que le projet est viable avec 20.000 mots par personne, il faudrait être 8 pour Dracula, et 5 pour 1984.
Mais comme je l'ai dit, le principal écueil c'est aussi l'harmonie des styles d'écriture. Evidemment, on n'a pas tous le même style. Et là je trouve que Dracula nous offre une solution assez intéressante : les différences de style, dans le cadre d'un roman épistolaire, sont beaucoup moins importantes. Si on se répartit les lettres et journaux pour que chaque personnage soit toujours traduit par la même personne, le problème devient beaucoup moins important, puisque chaque narrateur a aussi son propre style (il faut juste que les différences ne soient pas trop criantes) ; reste à se mettre d'accord uniquement sur certains points mineurs, puis sur les aspects de prononciation.
L'autre vertu de Dracula, c'est que les traducteurs peuvent aussi lire. Avec l'avantage d'être à l'aise avec un texte qu'ils ont eux-mêmes traduit. Personnellement je ne me vois pas passer des mois à traduire un texte si je ne le lis pas ! J'aurais du mal à maintenir longtemps la motivation.
Voilà l'état, un peu décousu, de mes réflexions.
Mais retour au monde réel : on n'est que trois !!! Pensez-vous qu'on puisse se lancer, avec près de 60.000 mot chacun ? Donc en se disant qu'on est partis pour, allez, au grand minimum un an de traduction ? Sommes-nous prêts à cet investissement ? Oui mais si ça marchait, quel bonheur !!!
Ah, si nous avions la longévité du Comte Dracula !!!
Je vais relir mes Lovecraft pour voir si quelque incantation démoniaque ne pourrait pas résoudre notre problème 🙂
Vincent