Répondre à : (O) BRUISSEMENT – Aux détours des chemins

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BruissementBruissement
Participant

    Bonjour à tous les donneurs de voix

    Je propose à vos votes, si vous le voulez bien, pour une éventuelle publication sur le site, une sélection nommée “Aux détours des chemins” de 5 de mes poésies.

    Voici la sélection audio:

    http://dl.free.fr/nTlSYL2No

    et la sélection écrite:

    Promenade au Lac

    Les grands saules pleureurs,

    Si fiers de leur blondeur

    De printemps,

    Mirent aux eaux du lac

    Leur chevelure au vent.

    Canards et cygnes glissent

    Sous leurs rideaux dansants…

    Brusquement,

    Les ondes bleues se plissent,

    Des nuages, en vrac,

    Sombres, s'y amoncellent,

    Le soleil, se couchant,

    Flambe d'or

    Les grands saules penchants,

    Tandis que la pluie claque!

    Un immense arc-en-ciel

    S'introduit au décor

    Et suspend

    Aux nues noires, sept couleurs

    Irradiant leur splendeur!





    Maison de Campagne

    C'est une maison discrète au charme exquis

    Sur le chemin qui, vers le ruisseau s'évade,

    Habillée de vigne vierge, avec un banc

    De pierre qui retient les rayons du soleil

    Quand, vers le soir, on revient de promenade.

    Près du banc, une lavande toujours veille.

    Ouvrons la porte surmontée d'un auvent

    Ruisselant de fines feuilles en cascade,

    Sur un intérieur rustique, elle introduit.



    Le silence calme à la gaieté s'y marie…

    C'est là, qu'en paisible douceur, le temps s'égrène.

    La pierre authentique écoute le chant joyeux

    Du feu de bois crépitant dans la cheminée,

    Les poutres sombres aiment la clarté sereine

    Qui danse sur les murs aux teintes orangées

    Et invente, avec chaque lampe, un autre jeu,

    Pour magnifier un bouquet, une porcelaine

    Sur le buffet, au clou, un tableau tout surpris.



    Par les fenêtres du séjour, aux carreaux petits,

    Aux montants ciselés de vigne volubile,

    Créant un cadre gracieux au doux paysage,

    Le soleil lui-même, vient au petit matin!

    Il se laisse accompagner des senteurs subtiles

    De la colline, du ruisseau et du jardin.

    Au maître et à la maîtresse des lieux, hommage!

    A mêler tendresse et beauté ils sont habiles,

    Ils ont imprégné leur maison d'un charme exquis.





    Parfum

    Belle heure ensoleillée

    D'été, où j'ai goûté

    Au parfum velouté

    De la rose ambrée!



    Mélisse, marjolaine, origan,

    Délices que l'on sème à tous vents,

    Senteurs diverses! Vous surprenez

    Mon âme! tant de douce volupté

    Evoque un maître en création

    Qui s'offre dans un infini don!



    Depuis que j'ai goûté

    Au parfum velouté

    De la rose ambrée,

    Captive suis restée.



    Mélisse, marjolaine, origan,

    Indices qu'on discerne en passant,

    Senteurs en fête! Vous embaumez

    Mon âme! tant de douce volupté

    Révèle un Créateur d'Amour

    Qui se réjouit à réjouir alentour.



    J'ai goûté au parfum velouté de la rose ambrée….





    Le myosotis

    Le myosotis a tout envahi

    Au jardin d'avril trop petit.

    Où mettrai-je graine de lin et de souci?



    Cinq minuscules pétales étalés

    Entourent de bel azur un anneau d'or

    Et se propagent sur des tiges dressées,

    Qui, à foison, au jardin d'avril, décorent

    Tous les parterres ensoleillées.

    Le myosotis vaporise de bleu tendre

    La robe rouge de la tulipe altière

    Et sans se lasser, continue de se répandre.

    Il s'introduit près des gracieuses fougères

    D'un gracile mouvement bleu clair,

    Donnant ainsi, aux recoins sombres et secrets,

    Une étonnante et douce lumière…



    Le myosotis a tout envahi

    Au jardin d'avril tout ravi.





    Je n'irai plus

    Je me souviens, de jours anciens

    Où l'âme émue, l'esprit heureux,

    Je courais chercher le matin.

    Et quand le soleil se levait

    Tout net, éclatant, impérieux,

    Ou bien, de nuages voilé,

    Chaque fois mon coeur s'enchantait

    Ravi, devant tant de beauté!



    Je n'irai plus, pieds nus,

    Dans l'herbe mouillée,

    Et le soleil ne viendra plus

    Me les sécher.

    Il ne surgira pas

    De derrière la colline

    Pour se poser sur moi

    Blondeur câline,

    Douceur secrète

    Des doux matins.

    De ma fenêtre

    Je le verrai de loin…

    Je n'irai plus, pieds nus

    Dans l'herbe mouillée.










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