Il y a deux jours, le 27, je vous ai mis un mot, réponse à votre réponse en quelque sorte, juste pour dire que votre expression désespoir résigné me semblait exactement adaptée aux personnages et pour vous remercier de l’illustration de Kaspar David Friedrich, peintre que j’aime depuis longtemps. J’ai vu apparaître mon message MAIS il a immédiatement disparu, ainsi qu’un autre sur Lizzie Blakestone. Depuis ce moment les commentaires sont bloqués au 27 et je ne peux plus en voir aucun. J’ai essayé sans succès d’avoir recours au secours technique. C’est pourquoi je me permets de faire appel à vous pour obtenir de l’aide, si toutefois j’arrive à poster ce message…
Bonjour Vincent, merci pour votre belle lecture, je connaissais mal Thomas Hardy avant de me plonger avec le plus grand intérêt dans son univers sur ce site. En écoutant Tess on peut avoir l’idée que l’auteur s’en prend aux structures sociales patriarcales et puritaines mais avec le pauvre Barnet, on voit bien que la condamnation est plus profonde, comme la malédiction du péché originel. Quoi que fassent les pauvres humains il n’y a aucun salut pour eux. Ils se trompent, ils s’égarent, leurs décisions semblent absurdes. Et ce que je trouve fascinant c’est que cette misère humaine soit insérée dans le cadre splendide de lacs et de montagnes. Toute la beauté et la lumière vont à la nature, d’essence poétique et lumineuse. L’homme est dans les ténèbres. Thomas Hardy ne serait pas croyant, d’après ce que j’ai lu, mais je trouve sa vision du monde radicalement religieuse, calviniste ou pascalienne : l’homme n’a pas la grâce….
Merci Daniel d’avoir (si bien) enregistré ce beau livre d’un auteur que je connais mieux à présent que j’ai écouté ses oeuvres sur le site. J’aime beaucoup chez lui le mélange bizarre de réalisme naturaliste dans la description du travail paysan (ah la laiterie, les navets !) et de poésie aérienne dans les déambulations des personnages à travers l’ineffable beauté des paysages. Quant à l’histoire, évidemment elle est révoltante et par certains aspects très moderne (le viol n’est jamais nommé et c’est la victime qui en porte la honte). Néanmoins, si on peut y voir à juste titre la critique de la société victorienne il me semble que, certes les personnages sont condamnés par un cruel ordre social, mais ils sont en outre enfermés dans une sorte d’inexorable échec par leurs propres erreurs, leur incompréhension du monde, leur incapacité à se parler. L’auteur n’accorde guère de chance à l’humain tout en exaltant la vie. Le roman est, de ce fait, très riche, et très complexe. Et bien sûr vous lui rendez hommage par votre lecture.
Merci pour votre belle lecture si nuancée de cette oeuvre que je n’avais pas relue depuis des décenies et que j’abordais avec quelque méfiance. Cela a été plutôt une agréable surprise. Sous le moralisme et la religiosité 19e et derrière le sentimentalisme romantique affleurent des passions violentes et des pulsions étranges. On n’est pas dans la folie de la démesure comme chez Emily mais malgré tout… L’héroïne n’est pas si lisse qu’on pourrait le croire, elle aime être dominée (sa petite voix pour dire ‘mon maître’, que vous rendez si bien). Quant aux deux personnages masculins ce sont des cas pathologiques, Rochester est dominateur et sadique et Saint-John est un monstre d’hypocrisie et de cruauté. On parle beaucoup du phénomène de ‘l’emprise’ en ce moment, on en a là une bonne analyse. La ‘folle dans le grenier’ quant à elle est devenue un mythe. Finalement ce roman peut être vu sous un angle très moderne tout en gardant tout le charme du récit; Vous l’avez bien mis en valeur, c’est agréable.
Merci Augustin pour vos conseils. Apparemment j’ai réussi à changer mon pseudo de Sylvie en Sylve. Ouah ! Et grand merci pour votre travail de titan sur ce site dont je suis une grande utilisatrice depuis 2016. J’y ai écouté plus d’une centaine d’oeuvres (dont presque toutes les plus longues!) qui ont meublé mes nuits. Et je commence maintenant à réécouter celles que j’ai enregistrées il y a quelques années. Bien cordialement
Figurez-vous, monsieur Rannou, que bien que le sujet de ce roman ne soit pas du plus haut comique, j’ai bien souvent éclaté de rire en vous écoutant. La description physique des personnages (une dame enveloppée dans sa robe verte comme un choux dans ses feuilles), leurs manies corporelles et langagières qui sont spécifiques à chacun, m’a fait penser au théâtre de Molière, avec ceux qui toussent, qui bafouillent, qui ne finissent pas leurs phrases, qui déraillent en allant jusqu’au délire le plus complet ( mon personnage préféré c’est Flora!). Et puis il y a toute la palette du langage de l’hypocrisie et du déni qui règnent en maître. Et votre voix est bien adaptée à tous ces registres-là. Merci pour votre patient travail. Ce qui est sûr c’est que, vu son sujet, sans vous je n’aurais jamais lu cette oeuvre.
Bonjour à tous et merci pour l’ineffable plaisir d’écoute en même temps que le lien social que vous créez. J’aurais une question : mon pseudonyme affiché est Sylvie, or le 14 novembre je découvre qu’à la suite d’un commentaire que j’ai écrit pour M.Rannou, une autre Sylvie, qui n’est pas moi, pose une question sur l’auteur d’un tableau. Se peut-il qu’il existe deux pseudos identiques ?
Je voudrais juste répondre un mot à monsieur Vincent de l’Epine pour m’excuser d’avoir offensé sa chère Marianne. Ce qui m’a fait réagir ainsi – ça doit être mon côté fleur bleue- c’est que ce personnage si fort, si admirable, soit sacrifiée au couple amoureux et condamnée à rester une sorte de protectrice de sa soeur. Le héros n’a aucun goût, il aurait dû la choisir elle ! Dans La Pierre de Lune, c’est Rachel (au caractère très affirmé!) qui récolte le beau gosse. Tandis que Marianne n’a pas droit à l’amour. C’est pas juste ! Sur Cosco je suis entièrement d’accord avec vous. PS monsieur Rannou, j’avance dans Jean Christophe avec intérêt, sans aucune chance, je le crains, de rencontrer dans les personnages féminins les qualités de courage, loyauté, générosité et intelligence qui donnent tant de charme aux romans victoriens, que j’adore.
Bonjour monsieur Rannou et merci, une fois de plus pour votre agréable lecture. J’ai fini La Pierre de lune beaucoup trop vite car je ne pouvais plus m’arrêter. L’auteur tire habilement les ficelles et nous manipule comme il veut. Comme j’écoute les livres surtout la nuit, j’ai été obligée de me modérer et d’alterner (avec Jean Christophe !) si je ne voulais pas chasser définitivement l’espoir du sommeil. Il n’y a pas ici de personnage de méchant aussi complexe que le comte Cosco dans La femme en blanc mais une critique très directe de l’hypocrisie religieuse. et sans faire de spoiler je dirais qu’on y trouve des Tartuffe assez monstrueux.
Bonjour Alice Lym, j’ai écouté ce roman qui est assez beau. Mais c’est surtout Un homme en creux de Jean-Charles Pichon, qui m’avait extrêmement intéressée au point qu’après un rejet initial, une interruption d’écoute, une franche antipathie pour l’auteur, j’avais recommencé à l’écouter du début et même deux fois de suite ! Votre diction étrange, très fluctuante, s’adaptait bien à l’hétérogénéité du style. Je ne trouve plus mention de l’œuvre sur le site. Pourquoi ? En tout cas sachez que vous aviez eu au moins une auditrice très attentive !
J’ai eu grand plaisir à écouter, lue par vous, cette œuvre étrange et cruelle d’Henry James. A une époque je lisais beaucoup cet auteur et je me demandais ce que cela pourrait donner en audio vu la longueur de ses phrases et sa syntaxe très tortueuse. Là en l’occurrence grâce à vous c’était limpide, en apparence du moins parce que la perversité reste à l’affût. Merci !
J’ai eu le plus grand plaisir, monsieur Voix, à continuer de suivre grâce à vous les aventures de la grande Mademoiselle. L’originalité de votre diction donne du cachet à ces aventures du grand siècle. Et puis Arvède Barine, que je ne connaissais pas, est vraiment intéressante. J’avais remarqué le défaut technique qui faisait faire un saut au récit. Puisque je vois dans les commentaires qu’il est réparé, je vais réécouter toute la deuxième partie. Merci à vous.
Encore un rattrapage de commentaire, Pomme, vous voyez que je vous ai beaucoup écoutée. J’étais immobilisée chez moi suite à une opération, et ça a été un plaisir d’entendre Lucien Leuwen, lu par M.Depasse puis par vous, car tout ce qu’on connaît de cette œuvre c’est la fameuse scène de la chute de cheval devant les volets verts! On voit que le travail est inachevé parce qu’il y a, dans la partie parisienne, beaucoup de documentation presque journalistique manquant un peu de romanesque (un reportage intéressant sur la monarchie de Juillet) et puis je regrette que le merveilleux personnage féminin de Nancy (SPOILER) ait si totalement disparu à Paris (contrairement à madame de Rênal à qui elle ressemble). J’ai apprécié la satire percutante, le charme stendhalien du jeune héros toujours un peu nigaud, et la conception si moderne de l’amour basé sur des échanges d’une sincérité absolue. Merci pour votre belle lecture, le travail n’a pas dû être facile.
Re-re-bonjour Pomme, je rattrape toujours mes commentaires en retard maintenant que par miracle, à la suite d’efforts acharnés, je suis arrivée à débloquer mon compte! Vous savez que j’apprécie toujours beaucoup votre choix de grands auteurs, mais là je dirais que c’est de l’Horace de Saint Aubin plus que que du Balzac ! Quel mélo, ça pleure, ça pleure, un vrai déluge lacrymal (autant les hommes que les femmes d’ailleurs) mais quand même c’est rigolo avec tout le bric à brac romantique et les aventures rocambolesques. En tout cas il y a deux choses qui m’ont beaucoup frappée : d’abord l’intensité de la présence du thème de l’inceste (frère-sœur, mère-fils), thème très balzacien qui sera partout présent dans la suite de l’œuvre (traité plus discrètement, il est vrai). Ensuite l’aspect transgressif très étonnant : on trouve tout de même dans cette histoire un prêtre catholique qui se marie, sans dire évidemment à sa fiancée qu’il est curé!). Pas étonnant que l’œuvre ait été interdite. Le dieu qui est adoré ici c’est la NATURE à la Rousseau. Vous voyez que je me suis bien amusée avec cette lecture. Grâce à vous, merci !
Rebonjour Pomme, je rattrape mes commentaires ! J’ai été très contente de voir que vous inauguriez Gide. J’attendais cet auteur depuis qu’il était devenu libre de droits. Il n’est plus à la mode (les auteurs c’est comme les prénoms, il y a des hauts et des bas) mais il ne manque pas d’intérêt. Par exemple l’œuvre que vous avez choisie, La Porte Etroite, peut faire l’effet d’être très datée avec cette saturation de morale chrétienne qui semble actuellement presque exotique. Mais, en y réfléchissant, c’est tout de même une œuvre complexe et ambiguë : Alissa est-elle une puritaine névrosée ou une passionnée exigeante, une mystique de l’amour, comme la princesse de Clèves, qui préfère l’idéal à la réalité ? Le jeune homme est-il une victime ou tout simplement un incapable qui n’est pas à la hauteur ? Et puis il y a l’écriture de Gide, si équilibrée, si économe de moyens, une belle langue classique. Donc merci à vous Pomme, une fois de plus.
Bonjour Pomme, j’ai été en galère avec le nouveau site et, je ne sais pas pourquoi, le commentaire que je vous ai mis ci-dessous est apparu sous mon nom de famille alors que mon prénom et pseudo est Sylvie. J’ai déjà apprécié vos lectures un grand nombre de fois ! Je crois avoir réussi (après de gros efforts) à rétablir mon compte correctement et je devrais être à même de rattraper mes commentaires en retard parmi lesquels il y en a pour vous ! A bientôt
Il y a deux jours, le 27, je vous ai mis un mot, réponse à votre réponse en quelque sorte, juste pour dire que votre expression désespoir résigné me semblait exactement adaptée aux personnages et pour vous remercier de l’illustration de Kaspar David Friedrich, peintre que j’aime depuis longtemps. J’ai vu apparaître mon message MAIS il a immédiatement disparu, ainsi qu’un autre sur Lizzie Blakestone. Depuis ce moment les commentaires sont bloqués au 27 et je ne peux plus en voir aucun. J’ai essayé sans succès d’avoir recours au secours technique. C’est pourquoi je me permets de faire appel à vous pour obtenir de l’aide, si toutefois j’arrive à poster ce message…
Bonjour Vincent, merci pour votre belle lecture, je connaissais mal Thomas Hardy avant de me plonger avec le plus grand intérêt dans son univers sur ce site. En écoutant Tess on peut avoir l’idée que l’auteur s’en prend aux structures sociales patriarcales et puritaines mais avec le pauvre Barnet, on voit bien que la condamnation est plus profonde, comme la malédiction du péché originel. Quoi que fassent les pauvres humains il n’y a aucun salut pour eux. Ils se trompent, ils s’égarent, leurs décisions semblent absurdes. Et ce que je trouve fascinant c’est que cette misère humaine soit insérée dans le cadre splendide de lacs et de montagnes. Toute la beauté et la lumière vont à la nature, d’essence poétique et lumineuse. L’homme est dans les ténèbres. Thomas Hardy ne serait pas croyant, d’après ce que j’ai lu, mais je trouve sa vision du monde radicalement religieuse, calviniste ou pascalienne : l’homme n’a pas la grâce….
Merci Daniel d’avoir (si bien) enregistré ce beau livre d’un auteur que je connais mieux à présent que j’ai écouté ses oeuvres sur le site. J’aime beaucoup chez lui le mélange bizarre de réalisme naturaliste dans la description du travail paysan (ah la laiterie, les navets !) et de poésie aérienne dans les déambulations des personnages à travers l’ineffable beauté des paysages. Quant à l’histoire, évidemment elle est révoltante et par certains aspects très moderne (le viol n’est jamais nommé et c’est la victime qui en porte la honte). Néanmoins, si on peut y voir à juste titre la critique de la société victorienne il me semble que, certes les personnages sont condamnés par un cruel ordre social, mais ils sont en outre enfermés dans une sorte d’inexorable échec par leurs propres erreurs, leur incompréhension du monde, leur incapacité à se parler. L’auteur n’accorde guère de chance à l’humain tout en exaltant la vie. Le roman est, de ce fait, très riche, et très complexe. Et bien sûr vous lui rendez hommage par votre lecture.
Merci pour votre belle lecture si nuancée de cette oeuvre que je n’avais pas relue depuis des décenies et que j’abordais avec quelque méfiance. Cela a été plutôt une agréable surprise. Sous le moralisme et la religiosité 19e et derrière le sentimentalisme romantique affleurent des passions violentes et des pulsions étranges. On n’est pas dans la folie de la démesure comme chez Emily mais malgré tout… L’héroïne n’est pas si lisse qu’on pourrait le croire, elle aime être dominée (sa petite voix pour dire ‘mon maître’, que vous rendez si bien). Quant aux deux personnages masculins ce sont des cas pathologiques, Rochester est dominateur et sadique et Saint-John est un monstre d’hypocrisie et de cruauté. On parle beaucoup du phénomène de ‘l’emprise’ en ce moment, on en a là une bonne analyse. La ‘folle dans le grenier’ quant à elle est devenue un mythe. Finalement ce roman peut être vu sous un angle très moderne tout en gardant tout le charme du récit; Vous l’avez bien mis en valeur, c’est agréable.
Merci Augustin pour vos conseils. Apparemment j’ai réussi à changer mon pseudo de Sylvie en Sylve. Ouah ! Et grand merci pour votre travail de titan sur ce site dont je suis une grande utilisatrice depuis 2016. J’y ai écouté plus d’une centaine d’oeuvres (dont presque toutes les plus longues!) qui ont meublé mes nuits. Et je commence maintenant à réécouter celles que j’ai enregistrées il y a quelques années.
Bien cordialement
Figurez-vous, monsieur Rannou, que bien que le sujet de ce roman ne soit pas du plus haut comique, j’ai bien souvent éclaté de rire en vous écoutant. La description physique des personnages (une dame enveloppée dans sa robe verte comme un choux dans ses feuilles), leurs manies corporelles et langagières qui sont spécifiques à chacun, m’a fait penser au théâtre de Molière, avec ceux qui toussent, qui bafouillent, qui ne finissent pas leurs phrases, qui déraillent en allant jusqu’au délire le plus complet ( mon personnage préféré c’est Flora!). Et puis il y a toute la palette du langage de l’hypocrisie et du déni qui règnent en maître. Et votre voix est bien adaptée à tous ces registres-là. Merci pour votre patient travail. Ce qui est sûr c’est que, vu son sujet, sans vous je n’aurais jamais lu cette oeuvre.
Bonjour à tous et merci pour l’ineffable plaisir d’écoute en même temps que le lien social que vous créez.
J’aurais une question : mon pseudonyme affiché est Sylvie, or le 14 novembre je découvre qu’à la suite d’un commentaire que j’ai écrit pour M.Rannou, une autre Sylvie, qui n’est pas moi, pose une question sur l’auteur d’un tableau. Se peut-il qu’il existe deux pseudos identiques ?
Je voudrais juste répondre un mot à monsieur Vincent de l’Epine pour m’excuser d’avoir offensé sa chère Marianne. Ce qui m’a fait réagir ainsi – ça doit être mon côté fleur bleue- c’est que ce personnage si fort, si admirable, soit sacrifiée au couple amoureux et condamnée à rester une sorte de protectrice de sa soeur. Le héros n’a aucun goût, il aurait dû la choisir elle ! Dans La Pierre de Lune, c’est Rachel (au caractère très affirmé!) qui récolte le beau gosse. Tandis que Marianne n’a pas droit à l’amour. C’est pas juste !
Sur Cosco je suis entièrement d’accord avec vous.
PS monsieur Rannou, j’avance dans Jean Christophe avec intérêt, sans aucune chance, je le crains, de rencontrer dans les personnages féminins les qualités de courage, loyauté, générosité et intelligence qui donnent tant de charme aux romans victoriens, que j’adore.
Bonjour monsieur Rannou et merci, une fois de plus pour votre agréable lecture. J’ai fini La Pierre de lune beaucoup trop vite car je ne pouvais plus m’arrêter. L’auteur tire habilement les ficelles et nous manipule comme il veut. Comme j’écoute les livres surtout la nuit, j’ai été obligée de me modérer et d’alterner (avec Jean
Christophe !) si je ne voulais pas chasser définitivement l’espoir du sommeil. Il n’y a pas ici de personnage de méchant aussi complexe que le comte Cosco dans La femme en blanc mais une critique très directe de l’hypocrisie religieuse. et sans faire de spoiler je dirais qu’on y trouve des Tartuffe assez monstrueux.
Bonjour Alice Lym, j’ai écouté ce roman qui est assez beau. Mais c’est surtout Un homme en creux de Jean-Charles Pichon, qui m’avait extrêmement intéressée au point qu’après un rejet initial, une interruption d’écoute, une franche antipathie pour l’auteur, j’avais recommencé à l’écouter du début et même deux fois de suite ! Votre diction étrange, très fluctuante, s’adaptait bien à l’hétérogénéité du style. Je ne trouve plus mention de l’œuvre sur le site. Pourquoi ? En tout cas sachez que vous aviez eu au moins une auditrice très attentive !
J’ai eu grand plaisir à écouter, lue par vous, cette œuvre étrange et cruelle d’Henry James. A une époque je lisais beaucoup cet auteur et je me demandais ce que cela pourrait donner en audio vu la longueur de ses phrases et sa syntaxe très tortueuse. Là en l’occurrence grâce à vous c’était limpide, en apparence du moins parce que la perversité reste à l’affût.
Merci !
J’ai eu le plus grand plaisir, monsieur Voix, à continuer de suivre grâce à vous les aventures de la grande Mademoiselle. L’originalité de votre diction donne du cachet à ces aventures du grand siècle. Et puis Arvède Barine, que je ne connaissais pas, est vraiment intéressante. J’avais remarqué le défaut technique qui faisait faire un saut au récit. Puisque je vois dans les commentaires qu’il est réparé, je vais réécouter toute la deuxième partie.
Merci à vous.
Encore un rattrapage de commentaire, Pomme, vous voyez que je vous ai beaucoup écoutée. J’étais immobilisée chez moi suite à une opération, et ça a été un plaisir d’entendre Lucien Leuwen, lu par M.Depasse puis par vous, car tout ce qu’on connaît de cette œuvre c’est la fameuse scène de la chute de cheval devant les volets verts!
On voit que le travail est inachevé parce qu’il y a, dans la partie parisienne, beaucoup de documentation presque journalistique manquant un peu de romanesque (un reportage intéressant sur la monarchie de Juillet) et puis je regrette que le merveilleux personnage féminin de Nancy (SPOILER) ait si totalement disparu à Paris (contrairement à madame de Rênal à qui elle ressemble). J’ai apprécié la satire percutante, le charme stendhalien du jeune héros toujours un peu nigaud, et la conception si moderne de l’amour basé sur des échanges d’une sincérité absolue.
Merci pour votre belle lecture, le travail n’a pas dû être facile.
Re-re-bonjour Pomme, je rattrape toujours mes commentaires en retard maintenant que par miracle, à la suite d’efforts acharnés, je suis arrivée à débloquer mon compte!
Vous savez que j’apprécie toujours beaucoup votre choix de grands auteurs, mais là je dirais que c’est de l’Horace de Saint Aubin plus que que du Balzac ! Quel mélo, ça pleure, ça pleure, un vrai déluge lacrymal (autant les hommes que les femmes d’ailleurs) mais quand même c’est rigolo avec tout le bric à brac romantique et les aventures rocambolesques. En tout cas il y a deux choses qui m’ont beaucoup frappée : d’abord l’intensité de la présence du thème de l’inceste (frère-sœur, mère-fils), thème très balzacien qui sera partout présent dans la suite de l’œuvre (traité plus discrètement, il est vrai). Ensuite l’aspect transgressif très étonnant : on trouve tout de même dans cette histoire un prêtre catholique qui se marie, sans dire évidemment à sa fiancée qu’il est curé!). Pas étonnant que l’œuvre ait été interdite. Le dieu qui est adoré ici c’est la NATURE à la Rousseau.
Vous voyez que je me suis bien amusée avec cette lecture.
Grâce à vous, merci !
Rebonjour Pomme, je rattrape mes commentaires ! J’ai été très contente de voir que vous inauguriez Gide. J’attendais cet auteur depuis qu’il était devenu libre de droits. Il n’est plus à la mode (les auteurs c’est comme les prénoms, il y a des hauts et des bas) mais il ne manque pas d’intérêt.
Par exemple l’œuvre que vous avez choisie, La Porte Etroite, peut faire l’effet d’être très datée avec cette saturation de morale chrétienne qui semble actuellement presque exotique. Mais, en y réfléchissant, c’est tout de même une œuvre complexe et ambiguë : Alissa est-elle une puritaine névrosée ou une passionnée exigeante, une mystique de l’amour, comme la princesse de Clèves, qui préfère l’idéal à la réalité ? Le jeune homme est-il une victime ou tout simplement un incapable qui n’est pas à la hauteur ?
Et puis il y a l’écriture de Gide, si équilibrée, si économe de moyens, une belle langue classique.
Donc merci à vous Pomme, une fois de plus.
Bonjour Pomme, j’ai été en galère avec le nouveau site et, je ne sais pas pourquoi, le commentaire que je vous ai mis ci-dessous est apparu sous mon nom de famille alors que mon prénom et pseudo est Sylvie. J’ai déjà apprécié vos lectures un grand nombre de fois !
Je crois avoir réussi (après de gros efforts) à rétablir mon compte correctement et je devrais être à même de rattraper mes commentaires en retard parmi lesquels
il y en a pour vous !
A bientôt