La prose poétique de Souvenirs occultes est une deuxième version d’un poème de Villiers de l’Isle Adam au titre nervalien El Desdichado : « J’ai hérité, – moi, le Gaël – des seuls éblouissements, hélas ! du soldat sublime, et de ses espoirs. J’habite, ici, dans l’Occident, cette vieille ville fortifiée, où m’enchaîne la mélancolie. Indifférent aux soucis politiques de ce siècle et de cette patrie, aux forfaits passagers de ceux qui les représentent, je m’attarde quand les soirs du solennel automne enflamment la cime rouillée des environnantes forêts. Parmi les resplendissements de la rosée, je marche, seul, sous les voûtes des noires allées, comme l’Aïeul marchait sous les cryptes de l’étincelant obituaire ! »
Maryelle relate la métamorphose d’une fille légère qui a rencontré l’Amour vrai, éternel… « Une Marion Delorme s’éveilla dans ce corps jusque-là plongé en des limbes d’inconscience. […] L’autre femme qui était en elle est morte, à l’entendre ; ou, plutôt, n’a, pour elle, jamais existé. »
À s’y méprendre raconte un étrange rendez-vous d’affaires : « Et je reconnus, alors, que la maîtresse du logis, sur l’accueillante courtoisie de laquelle j’avais compté, n’était autre que la Mort. »
Trois des Contes cruels d’Auguste de Villiers de L’Isle-Adam…
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Merci M.Depasse.