On ignore souvent que les textes en prose de Verlaine dépassent en nombre son œuvre versifiée.
À Mes prisons et Mes hôpitaux, il faut ajouter, par exemple, Mémoires d’un veuf dont voici une dizaine de textes d’inspirations très diverses.
Voisinent avec un dialogue de Musset et de Villon (Nuit blanche), la vie d’un cabaret (Un bon coin) ou la description d’un enterrement misérable (Corbillard au galop)…
Écoutez le texte très émouvant qui achève Nuit noire :
« Et le Veuf s’arrête, infiniment ému. Il fouille dans sa maigre poche, opération lente à cause de l’ulster et du veston à retrousser, et de gants fourrés du Louvre à défaire, et c’est d’une main presque tremblante, en poire (telle celle d’une vraie dévote dans l’aumônière de Monsieur le Curé) qu’il dépose en quelque sorte au fond de la timbale d’étain, comme par crainte d’offenser la fierté des yeux morts pourtant du seul vrai pauvre d’entre cette foule de pauvres, une petite pièce, — d’or ou d’argent, sa main gauche ne le sait pas.Ceci si doucement fait, si discret, et avec une fuite si glissante et comme pudique, que le petit aveugle s’écrie d’une voix cassée, mais combien pénétrante :
— Merci, madame ! »
Paul Verlaine photographié par Dornac (1892).
Votre voeu est exaucé, cher Émile :).
Très belle soirée,
Ch.
Cher Emile,ce que c’est d’être bien en cour!La bonne fée Christine ajoutera pour vous bientôt un zip-Verlaine,à vrai dire peu nécessaire pour un total de 40 minutes,mais on ne peut rien vous refuser!
Dix fichiers, et pas de zip ?
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Emile docteur de marine spécialiste des phénomènes de la croissance osseuse chez les adolescents