Anton Tchekhov s’exclamait un jour : « Peut on dire que je suis pessimiste, alors que de tout ce que j’ai écrit, mon récit préféré est L’Étudiant ? » Très optimiste, en effet, il garde, malgré tout, confiance dans l’homme de bien et dans le progrès.
Un jeune séminariste de 22 ans, par un froid glacial, est parti chasser pour échapper à la monotonie du jeûne de la semaine Sainte, peut-être assailli par le doute. Arrivé devant la demeure de deux veuves, il fait un parallèle entre cette nuit froide et la nuit où Jésus a été arrêté. Il raconte avec ferveur aux deux femmes émues cette nuit tragique et a le sentiment d’avoir créé un lien entre le passé et le présent ; il les quitte, heureux de son discours.
« La vérité et la beauté ne passent point : cette vérité, cette beauté qui se sont manifestées au jardin des Oliviers et dans la cour de Caïphe sont demeurées les mêmes aujourd’hui qu’autrefois : comme autrefois elles sont l’essentiel dans la vie de l’humanité, dans la nature tout entière… »
Andrea Mantegna, Arrêt au Jardin des Oliviers (1457-1459).
“La vérité et la beauté ne passent point”: merci Monsieur Depasse pour ce texte de Tchekhov qui illustre si bien cette profonde et belle évidence, un peu cachée cependant dans l’agitation quotidienne.
Bonsoir René ,
Merci de votre choix . Ces écrivains ont une particularité pour moi .
Cordialement.
Ahmed