L’écrivain breton Émile Souvestre (1806-1854) qu’Un philosophe sous les toits a rendu célèbre, présente ainsi son roman Au bord du lac (d’Enghien) :
« J’ai voulu y montrer à travers quelles épreuves l’humanité avait accompli ce progrès social que la mode nie maintenant ou feint de déplorer. Si j’ai choisi pour héros de mes récits des enfants, c’est que les vices ou les améliorations d’une société se font plus vivement sentir à eux. L’être fort modifie toujours un peu le milieu dans lequel il est appelé à vivre ; l’être faible le subit. L’Esclave, Le Serf et L’Apprenti sont comme les symboles de trois sociétés qui se sont succédé. »
Le premier récit L’Esclave se passe à Rome et commence par l’arrivée de prisonniers, « plus de six mille Celtes, portant au front la double attestation de leur liberté perdue, une couronne de feuillage et une indicible expression de douleur. […]
Les maîtres du monde avaient trouvé une nouvelle nation à réduire : ce coin de terre tout couvert de magiques forêts, et que protégeaient des dieux inconnus, était enfin soumis ; on allait voir ce peuple de l’Armorique, si merveilleux par sa force, si étrange dans ses mœurs, dans son culte, et c’était courbé sous la domination romaine qu’il allait apparaître. »
Le jeune Arvins va être acheté par le richissime patricien Claudius Corvinus et séparé de sa mère Norva devenue l’esclave de la « célèbre matrone » Metella.
Une reconstitution fidèle de la Rome antique sert de cadre à cette tragédie familiale.
Gustave Boulanger – Le Marché aux esclaves
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