Sorte de complainte,
le poème de Rimbaud reprend le thème shakespearien de l’héroïne d’Hamlet, Ophélie,
amoureuse d’un prince et incapable de comprendre
sa folle quête de la vérité.
Elle finit par sombrer dans la folie,
se croyant abandonnée par son amant,
et par se noyer de désespoir.
Ophélie ? Le double mythique du poète ?
Cette noyade d’Ophélie ? La dramatique métaphore
de l’odyssée poétique à venir,
dont celle du ‘Bateau ivre ’, prête à tous les élans, à toutes les dérives ?
Une berceuse funèbre et mélancolique.
Une chanson triste, une plainte, un soupir.
Illustration :
Ophelia Slept Here, © Yer Sister, photographe.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste Nancy Hastings-Trew.
Ambiance musicale :
Prélude à l’après-midi d’un faune – inspiré d’un poème de Stéphane de Mallarmé de Claude Debussy.
Orchestre Symphonique Français, dirigé par Laurent Petitgirard.
(enregistrement de 1954, domaine public)
MAGNIFIQUE !
Merci
Très beaux :le poème,la musique,la voix…Merci pour cet instant de bonheur.
Comme je le dis toujours la musique du poème se suffit à elle-même, cependant, j’aime provoquer de ces rencontres comme ici, entre les désirs et les rêves du poète et ceux du faune entouré de nymphes.
C’est pourquoi j’ai cru bon lors de l’enregistrement du monologue d’Hamlet conserver la réplique du prince qui met fin au soliloque et salue ainsi l’arrivée d’Ophélia : « Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés ».
Encore une fois, merci, Sophie !
Quel beau choix de musique pour accompagner ce texte si empreint de mélancolie…et si bien lu! Bravo et merci Gille-Claude.
À bientôt
Sophie