Edgar Allan Poe - La Chute de la maison Usher

La Chute de la maison Usher

La Chute de la maison Usher (1839), traduite par Baudelaire, est souvent citée comme la plus célèbre nouvelle d’Edgar Poe.
L’hypocondriaque Roderick Usher est habité par la terreur, la fatalité et la culpabilité ; il agonise dans sa maison, délabrée comme lui et le bâtiment joue un grand rôle dans l’histoire. La critique a souvent pensé que la maison symbolisait l’inconscient et sa profonde fissure un trouble de la personnalité multiple. Les thèmes développés sont la maladie mentale, le double (Roderick a une sœur jumelle), la mort et la résurrection d’une enterrée vivante.

« Je regardais le tableau placé devant moi, et, rien qu’à voir la maison et la perspective caractéristique de ce domaine, – les murs qui avaient froid, – les fenêtres semblables à des yeux distraits, – quelques bouquets de joncs vigoureux, – quelques troncs d’arbres blancs et dépéris, – j’éprouvais cet entier affaissement d’âme, qui, parmi les sensations terrestres, ne peut se mieux comparer qu’à l’arrière-rêverie du mangeur d’opium, – à son navrant retour à la vie journalière, – à l’horrible et lente retraite du voile. C’était une glace au cœur, un abattement, un malaise, – une irrémédiable tristesse de pensée qu’aucun aiguillon de l’imagination ne pouvait raviver ni pousser au grand. Qu’était donc, – je m’arrêtai pour y penser, – qu’était donc ce je ne sais quoi qui m’énervait ainsi en contemplant la Maison Usher ? »
Cette impression du début subsistera jusqu’à la fin de la nouvelle, plusieurs fois adaptée au cinéma.

Traduction : Charles Baudelaire.

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Livre audio gratuit ajouté le 30/05/2014.

2 Commentaires

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  1. Je me décide enfin à vous remercier Mr Depasse pour cette superbe lecture et les nombreuses autres auxquelles j’ai prêté une oreille attentive et dont je n’ai pas osé jusqu’à ce jour, vous remercier.
    Merci aussi aux nombreux autres donneurs de voix (Bernard, Vincent De L’Epine, Jean-Luc Fischer etc) de donner de votre temps pour nous combler.
    Continuez !! Je vous embrasse

  2. Merci, Monsieur Dépasse, pour ce captivant drame allégorique distillée avec une langueur qui correspond à ravir (et à frémir!) de façon fort adéquate à la traduction inimitable de Baudelaire.

Lu par René DepasseVoir plus

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