Alfred de Musset nous a laissé deux versions de Dans Venise la rouge : celle de 1828, avant son voyage passionnel avec George Sand et celle de 1844 plus désenchantée, mais il n’est pas sûr que ce soit seulement le souvenir de sa rupture avec elle qui ait inspiré le poète après tant d’années.
« Toits superbes ! froids monuments !
Linceul d’or sur des ossements !
Ci-gît Venise.
Là mon pauvre cœur est resté.
S’il doit m’en être rapporté,
Dieu le conduise !
Mon pauvre cœur, l’as-tu trouvé
Sur le chemin, sous un pavé,
Au fond d’un verre ?
Ou dans ce grand palais Nani,
Dont tant de soleils ont jauni
La noble pierre ? »
Le troisième poème, où défilent des cités italiennes, À mon frère revenant d’Italie reprend aussi ces strophes.
Consulter les versions textes de ce livre audio : Dans Venise la rouge en 1828, Dans Venise la rouge en 1844, À mon frère revenant d’Italie.
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