Ce 9e Essai du Livre I, Sur les menteurs, est consacré moitié au défaut de mémoire, dont souffre Montaigne et qui a aussi ses avantages, et moitié au mensonge, vice odieux.
« Ce n’est pas sans raison qu’on dit que celui qui n’a pas une bonne mémoire ne doit pas s’aviser de mentir. Je sais bien que les grammairiens font une différence entre « mensonge » et « mentir » : ils disent qu’un mensonge est une chose fausse, mais qu’on a prise pour vraie, et que la définition du mot « mentir » en Latin, d’où vient notre Francais, signifie « aller contre sa conscience » ; que par conséquent, cela ne concerne que ceux qui disent ce qu’ils savent être faux, et qui sont bien ceux dont je parle. […] »
2 Commentaires
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Merci beaucoup pour cette version modernisée. Voici une version facile à comprendre.
Merci René, pour ce texte (son début)si réconfortant pour moi qui, comme Montaigne (!!!), suis affligée d’une mémoire de petit oiseau…
Pomme.