Une des grandes idées de Montaigne, dans De la gloire, chapitre 16 du livre II des Essais, où abondent divers exemples historiques, est que « Celui qui n’est un homme de bien que parce qu’on le saura, et parce qu’on aura plus d’estime pour lui quand on l’aura appris, qui ne veut bien faire qu’à la condition que sa vertu vienne à la connaissance des hommes, celui-là n’est pas un homme dont on puisse tirer bien des services ».
« La gloire ? Tout d’abord, je n’ai pas de nom qui soit vraiment le mien : des deux que j’ai, l’un est commun à toute ma race, et même encore à d’autres : il y a une famille à Paris et à Montpellier qui se nomme « Montaigne » ; une autre en Bretagne ; et en Saintonge on trouve des « de la Montaigne ». Le déplacement d’une seule syllabe mêlera nos destins, de telle sorte que je prendrai part à leur gloire, et eux, peut-être à ma honte. D’ailleurs, les miens se sont autrefois appelés « Eyquem », nom d’une maison encore connue en Angleterre. Quant à mon autre nom, il appartient à quiconque aura envie de le prendre… Ainsi un crocheteur sera-t-il peut-être honoré à ma place ? »
Traduction en français moderne de Guy de Pernon.
Portrait de Michel de Montaigne.
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