Le chapitre III du deuxième livre, Coutume de l’île de Céa, fournit de nombreux exemples de mort volontaire dans l’Antiquité et présente les divers arguments en faveur et contre le suicide que proposent les philosophes anciens de Rome et de la Grèce.
Montaigne fait référence à Platon qui, dans Les Lois, « ordonne sépulture ignominieuse à celui qui a privé son plus proche et plus ami, savoir est soi-même, de la vie et du cours des destinées, non contraint par jugement public, ni par quelque triste et inévitable accident de la fortune, ni par une honte insupportable, mais par lâcheté et faiblesse d’une âme craintive. »
Pour certains, la mort est associée à l’idée de liberté, elle est très facile à réaliser, contrairement à la vie. Puis il évoque la question du suicide, qu’il décrit comme la dernière des solutions. Il justifie ses propos avec plusieurs histoires d’hommes et de femmes qui se sont suicidés, pour ne plus souffrir ou pour éviter la souffrance.
Pour comprendre le titre, il faut attendre la fin de l’Essai :
« Sextus Pompée, allant en Asie, passa par l’île de Zéa de Négrepont. Pendant qu’il s’y trouvait, il advint par hasard qu’une femme de grand prestige, ayant rendu compte à ses concitoyens des raisons qui l’amenaient à vouloir mourir, pria Pompée d’assister à sa mort, pour la rendre plus honorable, ce qu’il fit. »
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