D’un mince sujet, les sanglots d’une vieiile fille délaissée Par un soir de printemps (1881), Maupassant tire une nouvelle attendrissante.
« Aujourd’hui elle était « tante Lison », une humble vieille proprette, affreusement timide même avec les siens, qui l’aimaient d’une affection participant de l’habitude, de la compassion et d’une indifférence bienveillante. […] Elle marchait toujours à petits pas pressés et muets, ne faisait jamais de bruit, ne heurtait jamais rien, semblait communiquer aux objets la propriété de ne rendre aucun son ; ses mains paraissaient faites d’une espèce d’ouate, tant elles maniaient légèrement et délicatement ce qu’elles touchaient.
Quand on prononçait : « Tante Lison », ces deux mots n’éveillaient pour ainsi dire aucune pensée dans l’esprit de personne. C’est comme si on avait dit : « La cafetière » ou « Le sucrier ». »
Merci beaucoup! Mon auteur préféré, et une lecture agréable 🙂