La vie de Johannes Brahms n’a rien de romanesque. Le musicologue Paul Landormy nous prévient : « C’est une vie tout unie : elle tient en peu de pages. Elle n’est point traversée de très grandes passions. En de longues périodes elle est paisible et douce, – ce qui ne veut pas dire que cette existence si calme, en apparence au moins, n’offre aucun mystère à pénétrer. »
On y découvre un homme timide, célibataire endurci, dont le tempérament était aux antipodes des compositeurs de « l’école de Weimar » (Wagner, Liszt, Berlioz), auquel on l’opposera de son vivant en raison de son goût du contrepoint et des formes classiques. La vérité, bien sûr, est plus nuancée, et la musique de Brahms sait concilier d’une manière inimitable la sensibilité du romantisme avec la retenue du classicisme : « Il fit de cette mélancolie d’une nuance très particulière la matière de son art, et c’est en quoi il fut grand.» écrit Paul Landormy.
Johannes Brahms, Intermezzo en la mineur op. 116 no. 1, interprété par Ivan Ilic (licence Cc-By-3.0)
Johannes Brahms, Scherzo en mi bémol mineur op. 4, interprété par Wilhelm Kempff (1958, domaine public).
Johannes Brahms, Ballade op.10 no. 4, interprété par Wilhelm Kempff (1953, domaine public).
Johannes Brahms, Concerto pour piano et orchestre no.1, Maestoso – Poco piu moderato, interprété par Claudio Arrau, Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, dirigé par Rafael Kubelik (1964, domaine public).
Johannes Brahms, Sextuor pour cordes no. 2 en sol majeur op. 36, Allegro non troppo (European Archive, domaine public).
Johannes Brahms, Sextuor pour cordes no. 1 en si bémol majeur, Andante ma moderato, interprété par Isaac Stern, Alexander Schneider, Milton Katims, Milton Thomas, Pablo Casals, Madeline Foley (1952, domaine public).
Johannes Brahms, Requiem allemand, « Selig sing, die da Leid tragen », interprété par l’ensemble Wiener Philharmoniker et Singverein der Gesellschaft der Musikfreunde in Wien, dirigé par Herbert von Karajan (1947, domaine public).
Johannes Brahms, Symphonie en fa majeur no. 3 op. 90, Poco allegretto, interprété par l’ensemble Czech national Symphony (licence Cc-By-3.0).
Johannes Brahms, Symphonie en mi mineur no. 4 op. 98, Allegro non troppo, interprété par l’ensemble Czech national Symphony (licence Cc-By-3.0).
Johannes Brahms, Intermezzo en la majeur op. 118 no. 2, interprété par Julius Katchen (1964, domaine public).
Merci pour cette belle lecture très intéressante. Je suis ravie de pouvoir vous suivre avec Chopin, Mozart et Beethoven.
Merci à vous cher Gauthier ! Vous ne croyez pas si bien dire, puisqu’un projet collectif de vie de Chopin d’après Pourtalès est dans les tuyaux, si toutefois je finis par trouver un peu de temps… Et la partie biographique du livre de Lichtenberger sur Wagner me fait de l’oeil…
Bonjour cher Cyprien
Merci pour ce nouvel enregistrement !
J’avais beaucoup apprécié votre enregistrement de la vie de Beethoven, voilà donc une suite ! j’espère cependant que Brahms a été un peu plus heureux que ce pauvre Beethov. Je vois aussi que vous aviez enregistré une Vie de Mozart, vous êtes donc un “serial lecteur”, pour notre plus grand plaisir.
Bonne continuation
bien cordialement
Gauthier
Ah Shmuel ! Que suis-je bête ! Je songeais à vous envoyer le livre « suicide, mode d’emploi », ayant complètement oublié pendant quelques secondes que vos œuvres étaient déjà disponibles et dans le domaine public ! Ça doit être un début d’Alzheimer ! 😉
Amitiés, 🙂
Ahikar
A cyprien : Il y aurait peut-être une solution pour l’avenir,
mais je crains que la proposition ne fasse pas l’accord général. Ce serait
de trucider les écrivains juste après la parution de leur premier ouvrage.
Enfin… Attendons patiemment…
@Shmuel : Oui, les traducteurs bénéficient de droits d’auteur, au même titre que l’écrivain original, et non de droits voisins comme les interprètes musicaux. La durée de 70 ans après la mort s’applique donc (et rappelons au passage qu’elle s’applique également aux interprètes musicaux depuis 2015, même si cette disposition n’est pas rétroactive).
En l’occurrence, Edmond Buchet est décédé en 1997 ; la traduction est donc sous droits pour un bon moment encore, de même que le texte original d’ailleurs, puisque Esther Meynell est morte en 1955.
A Cyprien : La Petite Chronique d’Anna Magdalena Bach est parue en Angleterre en 1925. Il ne s’agit pas d’un journal original mais bien d’une oeuvre composée par une femme de lettres anglaise. La maison Amazone (publicité gratuite…) se montre disposée à nous vendre une traduction stipulant : La Petite chronique : D’Anna Magdalena Bach. Traduction par
Marguerite et Edmond Buchet Reliure inconnue – 1952
La règle des 70 ans s’applque-t-elle aux traductions comme aux écrits originaux, ou bien les droits ne seraient-ils réservés que pour 50 ans, comme c’est le cas pour la musique ? Question pour Christine Sétrin, la spécialiste en droits d’auteur…
Merci à vous, cher Ahmed ! Votre fidélité et votre confiance me vont droit au coeur.
Cher Shmuel, merci pour votre appréciation et votre suggestion de lecture. J’avoue que je n’y avais même pas songé. Existe-t-il une traduction française libre de droits, telle est la question…
Grand merci, Cyprien, pour cette lecture merveilleuse et pour les effets musicaux. Le Journal d’Anna Magdalena Bach ne vous tenterait-il pas ?
Bonsoir cher Cyprien ,
Merci de votre choix et une lecture appréciable pour moi…
Je vous souhaite une agréable soirée et de la santé.
Bien cordialement,
Ahmed