Ce conte persan extrait des Nouvelles asiatiques nous montre comment un amour féminin peut arracher à sa torpeur un homme irrésolu prêt à succomber aux promesses d’un derviche qui l’a ensorcelé.
« On apporta une douzaine de balles de fusil ; il les mit sur les charbons, et elles commencèrent bientôt à entrer en fusion, d’autant plus qu’il activait le feu avec son souffle. Puis il prit, dans la ceinture de coton noir qui soutenait son pantalon, une petite boîte d’étain, où Mirza-Kassem aperçut de la poudre rouge. Le derviche en prit une pincée et la jeta sur le plomb ; peu d’instants étaient écoulés que, se penchant, il dit d’une voix calme :
– C’est fait !
Et il mit sur le sopha, devant Mirza-Kassem, un lingot d’un jaune pâle, que celui-ci reconnut immédiatement pour être de l’or. »
Merci M. Depasse.