« Traversant un soir la rue tortueuse des Trois-Bateaux, sa petite fille à la main, et s’apercevant tout à coup qu’elle venait de lâcher l’enfant depuis une seconde, et qu’elle n’entendait déjà plus le bruit de ses pas, la pauvre femme s’était retournée en criant : « Deubche !… Deubche !… où donc es-tu ? » Personne n’avait répondu, et la rue, aussi loin que s’étendaient ses regards, était déserte.
Alors, courant, criant, appelant, elle était revenue jusqu’au port ; elle avait plongé ses regards dans l’eau sombre qui s’engouffre sous les bateaux. Ses cris, ses gémissements avaient attiré les voisins ; la pauvre mère leur avait expliqué ses angoisses. On s’était joint à elle pour commencer de nouvelles recherches, mais rien… rien… pas une trace, pas un indice n’était venu éclairer cet affreux mystère. »
Le huitième des Contes des bords du Rhin…
Portrait d’Erckmann et Chatrian Gretchen.
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