Dépression
La dépression, ô combien popularisée par les médias, conserve tout son mystère. Avec les ressources mêmes du langage poétique, j’ai voulu en exprimer la quintessence, l’impalpable férocité. Le choix de vers courts aux rimes féminines croisées et aux rimes masculines embrassées, s’est d’autant mieux imposé à mon esprit qu’il favorisait la succession rapide de notations brèves dans lesquelles l’émiettement de la pensée allait se diffuser à un rythme angoissant. Il fallait que le lecteur, privé de tout repère, fût emporté par le mouvement d’une douleur sans visage et sans contours.
Désespérance
Face à la désespérance, une voix aimée quelquefois va jusqu’à perdre sa fonction consolatrice. Je reconnais avoir écrit, à l’âge de vingt ans, un poème bien cruel.
Je suis vieux…
Ici j’ai voulu exprimer le malaise de ces « au-delà de l’âme » où l’esprit sent toute la vacuité de l’existence et devient en quelque sorte étranger au monde. Le poème Trouble composé plus de quinze ans plus tard, s’inscrit dans le prolongement de ce texte.
La Nuit maudite
La lampe une fois éteinte, combien le monde change !
C’est pendant ces nuits d’insomnie que l’homme en proie à des peurs animales, voit s’effondrer tout à coup des pans entiers de son existence.
Les Vieilles Personnes
J’ai voulu montrer au fil de ces vers la cruelle solitude morale dans laquelle beaucoup de « vieux » en fin de vie sont plongés malgré eux.
Les personnes désireuses de faire l’acquisition du livre de Thierry Cabot peuvent se le procurer auprès de l’éditeur.
Poèmes publiés avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Dépression :
Johann Sebastien Bach, Sonate 03 pour violon solo en do majeur, Adagio, interprétée par Yéludi Ménuhin (1934, domaine public).
Désespérance :
Johann Sébastien Bach, Sonate do majeur apocryphe, Largo, interprétée par David Oïstrakh, Igor Oïstrakh et Vladimir Yampolski sous la direction de Rudolf Barshaï (1951, domaine public).
Je suis vieux :
Frédéric Chopin, Étude 03 en mi majeur, Tristesse, interprété par Claude Arrau (1956, domaine public).
La nuit maudite :
Franz Schubert, Symphonie 08 en si mineur « Inachevée », Andante con moto, interpétée par l’orchestre Philharmonia, dirigé par Herbert von Karajan (1957, domaine public).
Les vieilles personnes :
Max Bruch, Concerto 01 pour violon et orchestre, Adagio Au violon, interprété par Christian Ferras et l’ensemble Philharmonia Orchestra sous la direction de Walter Süsskind (1958, domaine public).
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