Ce n’est pas dans ces cinq nouvelles Histoires désobligeantes plus ou moins sinistres et de valeur inégale que l’on retrouve l’inspiration religieuse de Léon Bloy (1846-1917), mais la narration est si vive et le langage si sûr qu’ils font « passer » tant de cruautés et tant de violence. La propension au grotesque et les horreurs accumulées annoncent Céline (1894-1961).
« Le ciel me préserve d’une additionnelle jérémiade sur l’agriculture des affections et l’économie politique du ciment cordial. L’homme dont je parle s’est exprimé, d’ailleurs, de façon tellement définitive que toute rhétorique sur ce point serait désormais oiseuse. Nous savons tous le désagrément atroce de n’être pas né dans la peau d’un chien quand l’acariâtre destinée refusa le groin d’un heureux pourceau…
Tout le monde vous dira que cet indigent fameux a été frénétiquement secouru par des bienfaiteurs innombrables, et que c’est à peine si les entrailles de la charité contemporaine sont guérissables des tumeurs que son ingratitude a déterminées. » (La Plus Belle Trouvaille de Caïn)
Léon Bloy – Autoportrait au crayon à 19 ans.
Merci M. Depasse.