« Josée chérissait cet homme, qu’un dimanche de foire, en son village de Mugron, elle avait choisi à cause de la vigueur de sa taille, la fierté de ses beaux yeux et la propreté de son costume.
Depuis le printemps, ils vivaient ensemble ; elle ne voyait guère que lui sous les arbres bourdonnants, dans l’espace vert aux horizons sans fin.
Josée regrettait son coteau de Mugron, les maïs dorés, les platanes à l’écorce argentée, la robe luisante des vignes. Elle n’entendait plus le rire câlin des aïeules sur le pas des portes, le piaulement des enfants jouant sur la place, la voix ravie de ses compagnes, le dimanche, à l’église. »
Cette nouvelle est extraite de La Vie littéraire (tome 14 du 11 juin 1901, N° 170).
John Anster Fitzgerald, Fairies Looking Through A Gothic Arch (ca. 1864) Domaine public
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