Le sujet assez étrange de ce conte de Banville, Très femme :
Constance confie à sa meilleure amie qu’elle ne peut plus supporter son mari parce qu’il est parfait !!!
« Quand j’ai épousé ce misérable, il y a déjà treize ans de cela, j’avais dix-sept ans et il en avait vingt-deux ; eh bien ! ma chérie, il y a treize ans que je l’exècre. Ce qui tout d’abord me l’a fait prendre en haine, c’est son absolue et irritante perfection en toutes choses, qui me poursuit comme la plus cruelle ironie. Sur un point quelconque, il m’a toujours été impossible de le prendre en faute. Il n’est jamais fatigué, il ne se plaint jamais de ses travaux, il est toujours gai, spirituel, reposé comme s’il sortait du bain, mari et amant irréprochable, prêt à quitter le labeur le plus attachant pour m’emmener au bal, à la comédie, où je veux, pour m’embrasser, pour m’amuser comme une enfant, pour causer chiffons, et il en cause mieux que moi. »
John Grand-Carteret, Images galantes et esprit de l’étranger (1905) Domaine public
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