« Il était huit heures du soir, quand le docteur approcha son oreille de mon cœur, porta un petit miroir à mes lèvres et, s’adressant à ma femme, lui dit d’un ton solennel et doux :
– Tout est fini !
À ces paroles, je compris que je venais de mourir.
À vrai dire, j’étais mort bien avant : depuis plus de mille heures j’étais inerte et muet ; mais, de loin en loin, je respirais encore. Pendant toute ma maladie je m’étais cru comme enchaîné à un mur par des chaînes tenaces ; mais peu à peu les souffrances avaient diminué, les chaînes s’étaient rompues et les deux derniers jours, seul, un fil léger me maintenait captif ; puis ce fil céda, et je ressentis une impression que je n’avais jamais ressentie encore. […] »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Greendjohn, Smooth Depth, extrait de l’album Loophole, avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Un vrai coup de coeur pour ce texte, et que dire de la lecture qui est superbe ! Merci
el libro entre la muerte y la vida no lo puedo escuchar, favor de ayudarme.
gracias.
bendicones
Très belle lecture pour un texte aux relents de métempsychose qu’on ne s’attendrait pas forcément à trouver dans la littérature russe.
Merci pour cette lecture.
Ahikar
Bravo, Pascal Frêne, pour ce ce texte qui me fait penser à certains textes de Poe et de Lovecraft.
Ça ne m’a pas l’air mal du tout, ma foi : j’en ai écouté 30 minutes et j’irai jusqu’au bout de ce texte qui en intriguera plus d’un.
Qu’on se le dise !
Neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fois merci à vous, Pascal Frêne.
L. G.