Voici deux nouvelles du recueil d’Alphonse Daudet : Études et Paysages.
Le Photographe
« Voici d’abord l’atelier, avec son vitrage grand comme une cloche à melon, sa cheminée sombre et froide et un petit feu de coke tout préparé, qu’on n’allumera que s’il vient du monde. Les photographies de la famille sont accrochées au mur, quelques monuments, des vues de campagne mangées de soleil. L’appareil, que les enfants entourent d’une admiration craintive, occupe la place d’honneur, au milieu de l’atelier, et dans ses cuivres flambants neufs ses gros verres bombés et clairs, semble avoir absorbé tout le luxe, toute la splendeur du pauvre petit logis. »
Le Couloir des juges d’instruction
« Je ne sais pas si c’est l’habitude qui me manque, mais je n’ai jamais pu entrer au Palais de Justice sans un malaise, une angoisse au cœur inexprimables. Cette grille, ces grandes cours, cet escalier de pierre si vaste, l’ancienneté des bâtiments, l’horloge triste, et aussi le brouillard du quai, cette humidité attachée aux murs qui longent l’eau, tout vous donne un avant-goût de la prison voisine. »
Versions textes : Le Photographe, Le Couloir des juges d’instruction.
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