C’est une histoire de jalousie que conte cette nouvelle d’Alphonse Esquiros (1812-1876) parue dans la revue littéraire La Chambre de lecture (1841).
« Lady Ruthwen était effrayante : ses yeux jetaient de la flamme et ses petites dents blanches claquaient les unes contre les autres avec un grand bruit. Le domestique laissa enfreindre sa consigne ; c’était un vieux soldat qui avait tenu tête aux pirates et aux Espagnols, mais qui battait en retraite devant une femme en colère. Lady Ruthwen entra ; au milieu d’une salle vivement éclairée aux bougies, ses yeux irrités et inquiets rencontrèrent tout d’abord sa rivale, une blonde, avec des cheveux filés de soleil, des yeux d’un bleu vif, adorablement amincis aux coins, un front blanc et opaque, des joues marquées de fossettes comme des joues de reine, des bras demi-nus d’un contour sage et modéré que terminaient les plus charmantes mains de la terre… »
Jean-Léon Gérôme , La Vérité sortant du puits armée de son martinet pour châtier l’humanité (1896).
Mon système de choix aléatoire ce jour-là est tombé sur ce beau texte, et j’en suis fort heureux ! Merci à vous, Frederik.
L’Italie à la lumière des peintres flamands, toute de douceur et de tristesse du temps qui s’écoule.
C’est une belle page qui nous offre de vous remercier à nouveau…Vous nous devenez indispensable cher Daniel !