Nouvelle parue dans la Revue politique et littéraire en 1892.
« Et jour après jour la peste gagnait, le soleil de l’été consumait la ville, il ne tombait pas une goutte d’eau, pas un souffle n’agitait l’air, et, des cadavres qui pourrissaient dans les maisons comme des cadavres qui étaient mal enterrés, montait une puanteur suffocante qui se mêlait à l’atmosphère immobile des rues et avait attiré corbeaux et corneilles par essaims et par nuées, si bien que les murailles et les toits en étaient noirs. Et tout alentour, sur le mur d’enceinte de la ville, se tenaient isolément de grands oiseaux étranges, venus de très loin par delà les frontières, au bec rapace, aux serres recourbées et attentives, et, immobiles, ils plongeaient leurs regards tranquilles et féroces dans le cœur de l’infortunée cité, comme s’ils attendaient qu’elle fût devenue un seul et grand charnier. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Détail de la Danse macabre de Clusone (Italie). Peinture de Giacomo Borlone de Buschis
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