Ce conte (chevaleresque) de Henry de Brisay (1862-1919) est tiré du recueil Les Contes de l’Épée paru en 1897.
« Le bon chevalier fut porté en une fort belle chambre, où la dame du logis le mena elle-même. Quand on l’eut désarmé et bien arrangé sur le lit, voilà que cette dame, se jetant à genoux, commença à l’implorer, mais dans un si mauvais langage français, que Bayard ne pouvait rien démêler de ce qu’elle demandait.
Le blessé lui dit alors en italien qu’il parlait et comprenait cette langue. Et voilà ce que lui disait cette pauvre femme : « Noble seigneur, je sais bien que cette maison est à vous avec tout ce qu’elle renferme de par le droit de guerre ; mais je vous supplie de me sauver l’honneur et la vie et de prendre sous votre protection mes deux filles, afin que personne ne les offense ».
Bayard lui répondit : « Madame, je ne crois guère échapper à cette grande plaie, qui me fait bien souffrir ; mais tant que je vivrai, à vous, ni à vos filles, il ne sera fait déplaisir. Gardez-les seulement en vos chambres, qu’elles ne se montrent point, et je vous assure que personne n’entrera en la maison sans votre consentement. »
Vous avez le tact, Patty, de toujours écrire un joli petit mot plein de pertinence ! Soyez-en remerciée !
(Ceci est valable pour vos deux autres post de la journée !)
Très belle histoire de chevalerie.
Vivre ou mourir avec l’épée pour seule compagne!
Merci Mr Luttringer pour cette nouvelle découverte