Ce (philosophique) récit de voyage par le marquis de Custine (1790-1857), est paru dans le Musée des familles en 1837.
« Comme un ver qui se tord, la pensée se retourne sur elle-même, s’égare dans de vagues méditations ; fatigué de recherches, de doutes, d’études, perdu dans les labyrinthes de la philosophie, épouvanté de sa vanité, l’esprit de l’homme se réfugie dans un monde intermédiaire entre le ciel et la terre dans le monde des arts, et la poésie est retrouvée ! Non la poésie primitive, mais la poésie de la seconde époque des sociétés, la poésie de la science et de la douleur !!!… Là, le sentiment du beau idéal sert encore de guide à l’âme fatiguée ; l’inspiration lui fait reconnaître un maître ; le maître lui promet, lui assure une patrie, et tout est réparé. Où le théologien a fait naufrage, le peintre et le poète triomphent. Les arts, la poésie et l’éloquence à leur tête sont les héritiers des religions éteintes, comme ils sont le soutien des religions naissantes. »
J’aime votre art de lire des textes du 18e siècle quand on sait les changements de la langue française écrite. Arnolphe de Custine était un grand voyageur et le livre qui fit son succès est « La Russie », récit de ses 3 mois dans ce pays et sa description clairvoyante de la société et le Tsar russes. C’est aujourd’hui que l’on constate la finesse du regard et de l’intuition de ce pays empire.
Si j’osais, je vous avouerais mon espoir de découvrir ce grand récit trop méconnu lu par vous. À bientôt et merci pour toutes vos lectures.
Maa