Gabriel Marc (1840-1901), poète, nouvelliste et critique d’art, parent de Théodore de Banville, fréquenta Mendès, Verlaine, Leconte de L’Isle, Coppée…
D’esthétique parnassienne, il publia en 1875 Sonnets parnassiens, dont voici le préambule et cinq poèmes.
Un des sonnets lus : Sursum Corda
« L’immense cathédrale est en fête. Le soir,
À travers les vitraux, émaille le mur sombre.
Dans le chœur rayonnant que le chapitre encombre,
Je vois l’autel en feux où brille l’ostensoir.
L’orgue gémit ou chante un cantique d’espoir,
Comme une voix d’enfant qui se cache dans l’ombre,
Et la nef où se presse une foule sans nombre,
À toutes ces clartés fait un vaste fond noir.
Ainsi, dans sa splendeur j’admire Notre-Dame.
Je sens l’esprit d’en haut pénétrer dans mon âme,
Et j’entrevois du ciel comme un vague reflet.
Pendant qu’en ces hauteurs mon rêve se hasarde
Pour l’église et les frais du culte, s’il vous plaît.
Dit le Suisse en frappant avec sa hallebarde. »
Maximilien Luce, Notre-Dame de Paris (1900) Domaine public
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