Les Nymphes de Ville-d’Avray de Fernand Nozière (1874-1931) sont avant tout un bel éloge-souvenir du peintre Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1865).
Trois nymphes qu’il a peintes s’entretiennent…
«« Nous nous penchions sur son épaule et, sans qu’il le remarquât, nous jetions sur la toile presque achevée une poussière impalpable, mystérieuse. Le tableau devenait transparent, précieux, irréel. Parfois, il ne pouvait se défendre contre un accès de joie, mais non d’orgueil. Il s’accordait cet éloge : « Ce n’est pas mal ! » C’était un homme qui accomplissait sans vanité sa besogne quotidienne. Il n’avait pas le désir du luxe. Il ne se souciait point de posséder un hôtel et de recevoir, sur son yacht et dans ses salons, l’élite de la société parisienne ou les plus riches amateurs d’Amérique. Il n’avait pas de belles relations puisqu’il se contentait de notre camaraderie…
– De notre tendresse ! »
Ainsi parlaient Iris, Chloé, Lydie, et je ressentais une grande vénération pour le peintre qu’elles avaient aimé. »
Alexis Rudier , Les trois nymphes.
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