Le monde doit finir dans mille ans dans la souffrance selon de sûrs calculs. Un savant vieillard, dans un vibrant plaidoyer, conjure les hommes d’éviter cette fin douloureuse et préconisée.
Le Suicide du monde
« Hommes, je m’adresse en vous à l’humanité tout entière ! La glace nous gagne ; aujourd’hui, elle touche à notre trou ; demain, elle y entrera et, dans dix siècles exactement, la dernière palpitation de vie s’éteindra sous son linceul vitreux. Hommes, laisserons-nous l’œuvre humaine disparaître ainsi sans nous révolter contre l’aveugle force qui nous a fait surgir ? Laisserons-nous le monde retomber dans le néant par une torture plus courte, mais plus effroyable que celle qui fut l’enfantement de l’intelligence ? N’aurons-nous pas même une malédiction digne du génie créé par notre race contre ce jeu dément qui produisit la terre et son peuple, et qui tue celui-là au moment même où il est arrivé à sa perfection ? »
L’auteur Jacques Drésa (pseudonyme d’André Saglio, 1869-1929) est un grand nom des Beaux arts, commissaire d’expositions, peintre, costumier de théâtres, décorateur à l’Opéra de Paris.
On reconnaît le peintre dans le style de cette fiction.
Jacques Drésa à son bureau de travail vers 1928 Domaine public
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